Coronavirus : Et si on avait tout faux ?

April 23, 2020April 23, 2020 Admin

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Par Sindy Jn Baptiste

P-au-P., 22 avril 2020 [M9H] — Des remèdes de grand-mère à pas de médicament du tout, les conseils sur la prise en charge du COVID-19 pleuvent un peu partout. L’OMS préconise un traitement symptomatique, certains gouvernements ne jurent que par la chloroquine, les haïtiens font de la prévention avec la médecine-feuille. Mais tout le monde part du même principe : se prémunir d’un virus mortel qui a tout l’apparence d’une grippe. Et si ce n’était pas les symptômes grippaux qu’il fallait prendre en compte ? Et si dès le début, l’équation était faussée ?

Depuis que la pandémie a quitté le territoire chinois pour voyager à travers le monde, la recherche de médicaments a été un sujet international. Le fait qu’il n’y ait pas de traitement connu pour ce nouveau coronavirus a causé une vraie terreur dans le monde qui voit les morts s’accumuler et les hôpitaux déborder. Il en a été ainsi de la responsabilité de chaque pays de chercher à guérir sa population infectée. Certains ont interdit l’antibiotique, d’autres au contraire en ont prescrit, certains ont mêlé l’antibiotique à d’autres molécules comme l’antipaludéen (hydroxy-chloroquine). Mais les gens continuent de mourir. L’épidémie a touché plus de 200 pays et territoires au début du mois d’Avril, le site Worldometers mentionnait 21% de morts et 5% de cas critiques pour plus de deux millions de cas à travers le monde.

Le fait est que ce virus peut toucher un système différent du corps humain dans chaque cas observé (respiratoire, cardiovasculaire, digestif et autres). Et que cette évidence inquiète ! Très souvent démunis, les médecins ne savent plus à quel saint se vouer. Prescrire un traitement en de tels cas revient très souvent à enlever le couvre-chef de Saint Pierre pour en coiffer Saint Paul. Et puisque c’est la phase de détresse respiratoire qui est le plus mortel, ce sont donc les patients qui en arrivent à ce stade qui sont pris en charge.

Mais certains médecins attirent l’attention sur des problèmes thrombo-emboliques observés chez quelques-uns de leurs patients. En d’autres mots, le sang se coagule dans les vaisseaux sanguins formant des caillots qui gênent la bonne circulation de ce liquide vital et empêche le cœur et les poumons de bien fonctionner. De ce fait, l’organe respiratoire n’étant pas en cause, la réanimation intensive (les respirateurs) n’est donc plus utile et au contraire, peut être néfaste. Le remède qui tue, en somme ! Toujours selon ces médecins, il faudrait mettre les patients sous anticoagulants. Selon eux, le diagnostic posé aurait été faussé depuis le début. Malheureusement, il faut mettre un bémol à cette découverte, car il est nécessaire de faire encore plus de test clinique pour valider une telle hypothèse qui, à nos jours, doit être considéré comme une observation plutôt que comme une recommandation de traitement.

Néanmoins, il en résulte que le COVID-19 peut conduire à une défaillance viscérale. C’est-à-dire que ses complications peuvent autant être d’origine pulmonaire, que sanguine ou même rénale. Et que les traitements prévus dans le premier cas sont inapplicables dans les 2 autres, et ainsi de suite. L’hypothèse posée à l’apparition de la maladie, incomplète, aurait peut-être induit le monde médical en erreur et tué à nos jours plus de 170 000 personnes. Que ce soit le cas ou pas, il faut se poser cette question : Le coronavirus étant un vieil ennemi de l’humanité, pourquoi a-t-il fallu que le monde attende qu’il y ait autant de morts pour y trouver un remède ?

Avec la participation de Kathia Fleurantin, Infirmière ; Dr Vaucanson Guillaume, médecin-clinicien et Dr Marie Kerline Pierre, anesthésiologiste.

Sources : https://youtu.be/giyZvits7DU