Haïti-Politique : En guise de conclusion
P-au-P., 4 nov. 2020 [M9H] — On a peur. On a honte. On a crainte. On se détruit. Tout est comme au sépulcre. On est en face d’un pays hélas, délabré, tordu et déchiré. L’être haïtien se cherche partout et en tout.
La bataille est surtout et avant tout une bataille de classe. On maltraite la politique. Si l’objectif des ancêtres était le pays, celui de leurs progénitures est le contraire. C’est plutôt soi-même. Plus d’un pense que le problème a été seulement les hommes politiques; on s’en dément. C’est d’abord les gens de l’économie avec ce dicton “qui finance commande”. On en marre.
Les journaliers sont en grande majorité, ils n’ont que leurs paniers ou leurs marteaux pour président, pour sénateur, pour député…, le maître à penser c’est surtout ces dizaines ou encore ces centaines d’enfants assissent dans les quartiers dits populaires à attendre un père ou une mère rentrant sous le toit avec un morceau de pain pouvant leur aider à se soulager d’une bonne journée de faim. La misère est partout.
Un tas de gens cherche la solution et se propose comme la tête de l’élite. Cette élite que le professeur Jean Price Mars a tenté de donner une vocation. Le peuple, la caisse à utiliser pour se saisir des élections à partir des discours très populistes et qui après sera traîné dans des boues pourries et inodores. Nous sommes tués.
Si l’on veut conclure ce texte historique qu’on a commencé avec sa rédaction depuis le 1er janvier 1804, on dira que les plumes sont vomies car les rédacteurs que voici ne sauront quelle phrase utilisée pour mettre une fin à ce texte ayant pour titre: “comment réconcilier l’Etre haïtien avec lui-même”.
Cette nation, vieille de deux cents ans fait face à toute sorte de catastrophes; ce ne sont pas seulement les désastres naturels. Ces désastres naturels dont on parle ici, conduisent fort souvent à des types divers. Les résultats sont néfastes pour toutes les couches de cette société combien amère : les pouvoirs (Justice, Judiciaire, Exécutif et la presse), les PME, o les détaillants, l’éducation, la santé, les ONG de base…
N’est-il pas vraiment ce trou de merde qu’on l’avait traité, ce pays? Comment pallier à ces problèmes de fond et de forme? L’esprit de l’haïtien est tombé en confusion avec l’esprit de ceux qui le torde. Les “rele anmwe” ne sont pas seulement dans la capitale mais en tout cas dans toutes les villes de province et les sections communales. Ce n’est plus le temps de la collectivité mais plutôt du groupuscule.
Le texte connaît tout type de rédacteur. Des novistes, des profanes, des débutants, des expérimentés, des forts, des faibles, pour ne citer que ceux-là. Des milliers de paragraphes y sont insérés. Le temps semble leur écourter. Ce qui n’est pas pourtant le cas, c’est surtout une problématique se basant sur un manque de volonté totale de leur part, quel que soit leur catégorie.
Ils prennent le peuple pour des canards sauvages, à citer l’un de nos martyrs, Jean Léopold Dominique. La jeunesse se cherche et se recherche, les femmes s’efforcent à s’intégrer mais on leur demande de rendre compte malgré leur compétence. Le “l’homme qu’il faut à la place qu’il faut” est une affaire de discours mais pas d’action. On lit, on apprend on se forme pour aller soit se terminer sous un silence de plomb avec la complicité d’une frange de l’international ou on s’acquiert d’un visa afin de se réfugier là-bas. Un là-bas sans barre.
C’est quoi enfin la construction de la conclusion de ce texte monstrueux pour une part et pour une autre qui est un texte à électron libre? Question pendante.
“Octroyons à ces pauvres des museaux soit avec une balle à la tête soit par confusion en leur donnant des plats momentanés afin qu’ils ne se révoltent pas parce qu’ils ne sont que des pauvres”, tel est leur phrase de conclusion quand ils sont en réunions au nom du peuple.
En guise de conclusion,…………………………………………………………
On verra…
Laurore MICHEL
