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Haïti-Presse : Une demi-journée d’échange avec les journalistes sur les valeurs portées par la déclaration universelle des droits de l’Homme

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Port-au-Prince, 5 décembre 2023 (M9H) — L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), en collaboration avec l’Association des médias en ligne (AHML) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour le droit de l’homme (HCDH), a organisé le lundi 4 décembre 2023 une demi-journée d’échange avec divers journalistes de la presse haïtienne.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la 75e année de la déclaration universelle des droits de l’homme. Le président de l’AHML, Godson Lubrun, se félicite d’avoir pu rassembler des associations de la presse, des militants des droits humains et des acteurs de la société civile pour discuter des valeurs incarnées par cette déclaration dans le contexte haïtien, en mettant particulièrement l’accent sur le secteur de la presse et des médias.

Depuis sa création en septembre 2016, l’AHML milite pour une presse en ligne responsable, mettant l’accent sur la promotion et la défense des droits, notamment la liberté d’expression et d’association. Lubrun exprime le vœu que les discussions issues de cet échange se traduisent par des actions concrètes ayant des répercussions positives, favorisant de bonnes pratiques en tenant compte des fondamentaux des droits de l’homme.

L’UNESCO, associée à l’Office du Haut-Commissariat des droits de l’homme en Haïti, se réjouit de mettre en œuvre le protocole d’accord de l’UNESCO visant à promouvoir une action conjointe en faveur des droits de l’homme. Tatiana Villegas, représentante de l’UNESCO en Haïti, souligne l’importance de renforcer les connaissances du public sur l’universalité et l’admissibilité des droits humains à l’occasion du 75e anniversaire de la déclaration.

Elle insiste sur le rôle crucial des journalistes et des médias pour promouvoir les droits fondamentaux tels que la non-discrimination, l’égalité entre les hommes et les femmes, la liberté, la sécurité et la vie. En raison de l’influence directe des médias sur les citoyens, elle souligne l’importance pour les journalistes de comprendre les droits humains et leurs mécanismes de protection pour les aborder correctement et les promouvoir à travers leur travail.

Tatiana Villegas rappelle que les droits de l’homme englobent la liberté d’opinion, d’expression, de conscience, de religion, ainsi que le droit à la non-discrimination, à l’égalité devant la loi, au traitement équitable devant les tribunaux et à la présomption d’innocence.

Elle souligne que, malgré la situation difficile en Haïti, où les violations des droits humains sont nombreuses, la connaissance accrue des droits et des devoirs par les citoyens peut contribuer à réduire ces violations. La couverture médiatique est un outil pratique pour responsabiliser les États et les autres acteurs des droits de l’homme.

Cependant, pour que les journalistes soient des catalyseurs de changement positif en faveur des droits humains, la liberté d’opinion et d’expression doit être respectée. Ces principes fondamentaux, consacrés par l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme, sont impératifs pour assurer une couverture médiatique autonome, diversifiée et transparente, nécessaire à la protection et à la promotion des droits humains.

Arnaud Royer, représentant du Haut-Commissariat des droits de l’homme en Haïti, souligne l’importance de célébrer le 75e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme malgré les défis actuels. Il insiste sur la nécessité de lutter pour que les promesses de cette déclaration guident le peuple haïtien et ses dirigeants.

Royer rappelle que la déclaration universelle des droits de l’homme réaffirme la valeur de la vie humaine, l’égalité en dignité et en droits pour tous, indépendamment du lieu de naissance ou des croyances. Malgré la réalité difficile en Haïti, avec plus de 8300 personnes enlevées, blessées ou tuées cette année en raison de la violence armée, les droits humains restent fondamentaux.

Il souligne que ces droits sont nécessaires pour lutter pour la vérité, rendre les responsables politiques et chacun de nous responsables, favoriser le changement et l’innovation, et encourager la liberté d’expression pour une société meilleure. Royer insiste sur l’obligation de l’État haïtien d’enquêter sur les crimes contre les journalistes et de traduire leurs auteurs en justice.

 

Jean Elie Paul

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