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Haïti-CEP : Le représentant des droits humains, Jean Simon Saint Hubert démissionne

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P-au-P., 4 juil. 2020 [M9H] — Le représentant des droits humains au Conseil électoral provisoire (Cep), Jean Simon Saint-Hubert, a remis sa démission au Conseil d’administration de cette institution, ce vendredi 3 juillet 2020, après délibérations avec le secteur qui l’avait désigné en 2016.

Saint-Hubert a précisé que sa décision fait suite à une longue réflexion sur la situation générale du pays, dans une correspondance adressée au chef de l’Etat, Jovenel Moïse. Il rappelle que la formation du Conseil électoral provisoire (Cep) a été rendu possible grâce à de nombreuses consultations entre les différents secteurs de la vie nationale.

Dans ce contexte, « le mandat du Cep aurait dû prendre fin immédiatement, après l’installation du nouveau président pour laisser la place à une institution permanente, selon l’article 289.3 de la Constitution d’Haïti», se souvient Jean Simon Saint-Hubert, qui malheureusement après plus de quatre ans en fonction, souligne que « la mauvaise foi et l’incapacité des uns et des autres ont fait basculer le fragile consensus de 2016 ».  

Ironie de l’histoire, le conseilleur Saint Hubert rappelle au chef de l’Etat qu’il se trouve dans une situation de facto, car du moment qu’il dirige le pays par décret, sans la supervision d’un corps législatif, sa présence au pouvoir relève de ce qu’on appelle en droit constitutionnel un coup d’état.

Il dit regretter le fait que depuis environ deux ans, le cadre de la jouissance des libertés d’association, de réunion, qui sont des bases essentielles pour la réalisation des élections dans le pays, sont réduits considérablement par le développement accru de la gangstérisassions qui sévit partout dans le pays.  

«De la découle une ambiance politique inappropriée pour un retour à l’ordre républicain » avance Saint Hubert, qui dit adhérer à la position des organisations de la société civile et spécialement celle de la Plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains (Pohdh), qui réclament la démission des conseillers électoraux.

Quelques heures plutôt, la Plateforme des organisations de défense des droits humains (Pohdh), avait exigé, dans le plus bref délai, la démission de Jean Simon Saint-Hubert, représentant des droits humains au conseil d’administration du Conseil électoral provisoire de 2016.

La Pohdh estime que sur le plan technique et légal le Conseil électoral provisoire (Cep) de 2016 n’est pas habilité à conduire le processus électoral. Alors que l’organe pour le remplacer n’est pas encore mis en place.  En conséquence, la Pohdh a souhaité que le CEP de 2016 ne doive pas se faire complice du pouvoir dans ses manœuvres antidémocratiques.

La Pohdh pense que la permanence des institutions étatiques, fondement de la démocratie doit être garantie. C’est la responsabilité des autorités de l’Etat d’éviter que le pays connaisse des vides institutionnels répétitifs. Mais, pour eux, le pays s’achemine malheureusement vers un autre vide institutionnel à partir du 7 février 2021.

Bien que plusieurs secteurs de la vie nationale soient unanimes sur le départ du chef de l’Etat, le 7 février 2021, ses partisans inventent tous les arguments pour justifier que son mandat prendra fin de préférence le 7 février 2022. Une situation qui risque d’envenimer la crise dans le pays.

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