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Haïti-Éducation : Célébration du 33e anniversaire de l’UNNOH sur fond de génocide silencieux et d’invisibilisé dans le pays

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Page Facebook de l’Unnoh

Port-au-Prince, 17 mars 2024 (M9H) — L’Union nationale des normaliens d’Haïti (UNNOH) a célébré le samedi 16 mars 2024, son trente-troisième anniversaire d’existence, dans un contexte marqué par un « génocide silencieux » et une « invisibilisé » où des fils du peuple sont transformés en bourreaux du peuple par les puissances impérialistes aidées des oligarques locaux, les soumettant à une terreur permanente où même le droit de circuler ou tout simplement de vivre leur est enlevé, et où également un grand nombre d’enseignants sont dans l’impossibilité d’exercer leur métier.

Ce trente-troisième anniversaire de l’UNNOH se commémore en Haïti cette année sous le signe de l’insécurité étatique planifiée, de la violence organisée, de la répression politique systématisée, donc dans des conditions difficiles, horribles et douloureuses. La gravité de la situation actuelle de notre pays nous interdit de célébrer normalement ces trente-trois années d’existence.

Ce syndicat d’enseignants (UNNOH) a continuellement lutté, entre autres, en faveur d’une école haïtienne de qualité accessible à tous et à toutes, une école qui forme à la citoyenneté et qui soit capable donc de produire des hommes et des femmes capables d’aider notre pays à relever les grands défis d’aujourd’hui et de demain.

Elle a grandement contribué à la lutte pour un système éducatif haïtien orienté vers la transformation sociale, la formation de citoyens responsables qui soient capables de participer activement à la vie politique, sociale, économique et culturelle d’Haïti. Elle a, durant ces trente-trois années d’existence, lutté pour l’amélioration significative de la condition enseignante et pour une éducation émancipatrice favorisant l’épanouissement individuel et collectif. Elle s’est efforcée de mobiliser la société en général et les acteurs de l’éducation en particulier en faveur de l’établissement d’un système d’éducation publique de qualité garantissant l’accès effectif à l’éducation de tous et de toutes.

L’UNNOH n’a jamais cessé de mettre l’accent sur le rôle essentiel du personnel enseignant dans la transformation et la consolidation des systèmes éducatifs chargés d’assurer l’avenir de nos sociétés soumises à de multiples contraintes et à de nouveaux défis posés particulièrement par le système capitaliste mondialisé, débridé et le processus de déshumanisation qui s’amplifie de manière exponentielle conduisant ainsi, ici et ailleurs, à toutes sortes de violences, de cruautés, d’actions criminelles incroyables et en particulier à une insensibilité humaine sans pareille.

« Regardons de près ce qui se passe présentement en Haïti où les puissances déstabilisatrices ont installé dans l’espace national des groupes de gangs ou de milices armées, des mercenaires, ouvriers politiques fidèles en service commandé. Ces gangs armés et fédérés sont utilisés comme instruments politiques du chaos. Ils ont le pouvoir de vie et de mort sur la population prise en otage. Ils enlèvent, torturent, violent, massacrent, incendient des quartiers entiers, chassent les résidents et les obligent à abandonner leurs maisons pour se réfugier soit dans la rue, soit sur des places publiques », a argumenté l’UNNOH.

Pour le moment, tous les habitants de Port-au-Prince, de Pétion-Ville, de Delmas et des zones environnantes sont soumis à une terreur sans précédent quasi constante alimentée par ces gangs armés hautement protégés momentanément aux fins de nous asphyxier, d’intensifier le chaos et de parachever pour les puissances impérialistes et les Américains en particulier, le génocide silencieux et l’invisibilité, a dénoncé l’UNNOH.

En conséquence, l’UNNOH appelle à un “kolezepòl” effectif de toutes les forces vives autonomes en vue de contrer l’offensive criminelle du CORE GROUP et des gouvernements américains, canadiens et français en particulier, utilisant la CARICOM pour tenter d’imposer au peuple haïtien leur solution empoisonnée tout en essayant d’écarter de la scène politique tous les acteurs politiques progressistes et patriotes.

« Quand ils veulent imposer l’acceptation formelle de l’occupation étrangère comme critère de participation au Conseil présidentiel, c’est une façon habile d’écarter tous les acteurs progressistes et patriotes et de faire ainsi place uniquement aux acteurs politiques apatrides, traîtres, c’est-à-dire, leur troupeau de laquais soumis, acquis à leur cause et prêts à sacrifier les intérêts supérieurs du peuple haïtien à leur profit », a renchéri l’organisation syndicale des enseignants.

L’UNNOH dit inviter les acteurs politiques progressistes et patriotes à ne pas abandonner la scène politique mais de préférence à dénoncer fermement ce fait et à exiger que ce critère tendancieux soit rayé rapidement du document. Ensuite, l’UNNOH dit souhaiter un conseil présidentiel de trois à cinq membres au plus, ce qui le rendrait moins pléthorique et donc plus pratique ou fonctionnel.

En outre, l’UNNOH dit inviter tous les acteurs du monde de l’éducation à se serrer les coudes et à participer activement à la lutte nationale pour stopper le génocide silencieux et l’invisibilité et à frayer la route de l’espoir, créer les conditions de la marche vers un avenir meilleur, vers la prise en main du destin de notre pays. Cela exige, au passage, la mise en place d’un système éducatif haïtien positivement transformé, capable de former des hommes et des femmes critiques, lucides, solidaires, réellement humains et qui soient en mesure d’aider à affronter les graves problèmes du moment et à relever les grands défis posés.

 

 

 

 

 

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