Haïti : Le SAKAF appelle à une mobilisation générale contre la corruption
Port-au-Prince, 10 décembre 2024 — En cette Journée internationale de lutte contre la corruption, le SAKAF (Selil AntiKòripsyon Anténor Firmin) exhorte l’État, l’élite économique et la société civile à combattre sans relâche ce fléau ravageur.
Un cancer social destructeur
La corruption, qualifiée de « fléau », « cancer » et « monstre criminel » par le SAKAF, continue de ronger les fondations sociales du pays. Elle plonge la majorité de la population dans une misère abjecte : bidonvilles insalubres, logements sans assainissement, malnutrition, et éducation rudimentaire. Cette réalité réduit des millions de citoyens à des conditions de vie infrahumaines, les privant de services publics essentiels.
Haïti, parmi les plus corrompus
D’après Transparency International, Haïti se classe parmi les pays les plus corrompus au monde, et deuxième en Amérique. Cette corruption systémique alimente une insécurité sans précédent, qualifiée d’« abomination de la désolation ». Les dirigeants politiques et économiques, ainsi qu’une partie de la société civile, sont accusés de complicité, voire d’implication directe dans cette spirale déshumanisante.
Des chiffres alarmants et des opportunités manquées
Selon l’ONU, une lutte effective contre la corruption pourrait augmenter le revenu national de 400 % et réduire la mortalité infantile de 70 %. Pourtant, les autorités haïtiennes n’ont jamais intégré cette lutte à leurs politiques publiques. Les rapports de l’ULCC (Unité de Lutte Contre la Corruption) restent lettre morte, révélant un cruel manque de volonté politique.
Un appel à la dignité et à l’action
Citant Anténor Firmin, le SAKAF rappelle qu’« un peuple ne peut vivre indéfiniment dans l’injustice, l’ignorance et la misère ». Dans la même veine, Leslie Manigat soulignait l’importance d’une « position constante de dignité et de fierté ».
Pour le SAKAF, il appartient à chaque citoyen de s’engager activement dans ce combat vital. Tant que la corruption ne sera pas combattue avec fermeté et détermination, tout effort national ne sera qu’un trompe-l’œil, condamnant Haïti à rester prisonnière de l’injustice et du sous-développement.
Le temps est venu d’agir.