Education/Lutte contre la violence : Vers la révision du code de conduite pour une cohabitation harmonieuse dans les écoles haïtiennes
P-au-P., 24 mai 2023 [M9H] — Un atelier de deux jours s’est déroulé le mardi 23 et le mercredi 24 mai 2023, à Pétion-Ville, a l’initiative du Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), via la Commission de l’adaptation scolaire et d’appui social (CASAS), en partenariat avec l’UNICEF et Médecins du Monde/Suisse (MdM-Suisse). Cette activité s’est tenu autour de la révision du « Code de conduite pour une cohabitation harmonieuse dans les écoles haïtiennes » par l’intégration de la « Charte de bonnes pratiques contre la violence basée sur le genre en milieu scolaire.
Cet atelier de travail qui a réuni des cadres du ministère et des représentants de plusieurs autres institutions partenaires impliquées dans l’éducation. « Il doit permettre de considérer les bonnes pratiques capables de prévenir les actes de violence, d’atténuer les risques et de répondre par une prise en charge de qualité des victimes de violence, particulièrement celles de violence sexuelle » a argué le Menfp.
Prenant la parole à l’ouverture de cet atelier, le professeur Auguste D’Meza, au nom du ministre Nesmy Manigat, a salué la tenue de ces assises de deux jours qui donnent la possibilité de réfléchir sur une problématique actuelle qui interpelle tous les agents éducatifs, en particulier, et la société haïtienne, en général.
Selon M. D’Meza, suivant les instructions du ministre Manigat, pour la rentrée scolaire 2023, avec l’ensemble des partenaires, il est prévu de finaliser trois documents. Il s’agit, a-t-il cité, de la Charte de bonnes pratiques contre la violence basée sur le genre en milieu scolaire, du Code de conduite pour une cohabitation harmonieuse dans les écoles haïtiennes, et du Code de déontologie qui sera accompagné de la Convention relative aux droits de l’enfant. Ces documents, a-t-il promis, formeront un paquet. Ils seront distribués et donneront lieu à des séances de formation à l’échelle des dix Directions départementales d’éducation.
« Si on peut initier un dialogue sur la non-violence, il y a peut-être l’espoir que dans 10 ou 15 ans, on pourrait arriver à avoir une société moins violente », espère le professeur Auguste D’Meza rappelant que la violence n’est pas génétique mais elle est purement sociale, économique, politique, culturelle et environnementale, et doit être combattue comme telle.
Quant au coordonnateur de la CASAS, il a insisté sur la mise en commun du Code de conduite et la Charte de bonnes pratiques comme guides de protection des droits des élèves dans le cadre des pratiques relationnelles inclusives.
En ce qui se rapporte précisément à la Charte, Louis-Pierre Janvier signale qu’elle a été déjà mise en discussion lors des rencontres organisées respectivement à Petit-Goâve, Cayes, Jacmel, Hinche, Fort-Liberté, Cap-Haïtien et Saint-Marc.
Plaçant quelques mots en cette circonstance, le Coordonnateur médical du Programme Pays de Médecins du monde Suisse (MdM-Suisse) a élaboré sur l’utilité la Charte de bonnes pratiques susceptible de prévenir les actes de violence, quelles que soient leurs formes. Le Dr Frantz Étienne a attiré l’attention des participants à cet atelier sur la nécessité d’œuvrer, sans relâche, contre la violence, particulièrement en milieu scolaire.
Au terme de cet atelier, il sera défini les grandes lignes d’un Plan d’actions portant sur la lutte contre la violence en milieu scolaire, a fait remarquer Louis-Pierre Janvier, coordonnateur de la CASAS, qui s’occupe de ce dossier pour le compte du MENFP.
Crédit photo: Menfp
