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Haïti-OEA : Luis Almagro prône le respect du mandat de Jovenel Moïse

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P-au-P., 30 mai 2020 [M9H] — Le Secrétariat général de l’Organisation des États américains (OEA) Luis Almagro a, dans une déclaration faite ce vendredi 29 mai 2020, rappelé que le mandat du président Jovenel Moïse prendra fin le 7 février 2022. Ce qui vient de mettre de l’huile sur le feu sur plusieurs tenants de la classe politique qui croit dure comme fer que le chef de l’Etat doit partir bien avant cette date.

Le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro exhorte l’ensemble des forces politiques du pays à respecter le mandat de 5 ans du chef de l’État haïtien. Il insiste sur le fait que la crise sanitaire actuelle devrait nous rappeler l’importance de renforcer les règles et les institutions démocratiques sans jamais s’en dévier.

« Comme le stipulent les textes fondateurs du système interaméricain, les gouvernements légitimes n’émanent que d’élections libres et régulières. Le processus électoral et la durée du mandat présidentiel résultent d’un calendrier, antérieurement défini, prévu par la Constitution » rappelle l’OEA.

En ce sens, le Secrétariat général de l’OEA exhorte l’ensemble des forces politiques de la République d’Haïti à trouver un cadre de coopération en vue se conformer à la lettre et l’esprit de l’ordre constitutionnel en respectant le mandat présidentiel de cinq ans.

Dans ce contexte, «le mandat du président Jovenel Moise arrivera à terme le 7 février 2022 » insiste-t-il.  Le Secrétariat général de l’OEA dit continuer à suivre de près l’évolution de la situation en Haïti. En parallèle, l’OEA demeure prête et disposée à travailler avec toutes les parties impliquées dans la recherche de la meilleure solution pour le peuple haïtien.

Depuis plusieurs semaines, le débat autour du mandat du chef de l’Etat ne cesse d’agiter plus d’uns. Des organisations politiques au même titre que des organisations de droits humains sont unanimes quant à l’échéance du mandat de Jovenel Moise le 7 février 2021.

Dans ce contexte, le Centre d’analyse et de recherche en droits humains a mis l’accent sur l’article 134-1 et 134-2 de la Constitution, qui stipule que « le mandat du président élu est censé avoir commencé le 7 février de l’année de l’élection », soit le 7 février 2016, « au cas où le scrutin ne peut avoir lieu dans la date prévue ».

« La Constitution et les précédents juridiques sont donc clairs : le mandat constitutionnel du président Moïse, issu du processus électoral d’août et d’octobre 2015, prend fin le 7 février 2021. Il ne doit pas planer de doute sur ce sujet », signale le Cardh, dans son rapport.

Le Cardh a mis l’accent sur la nécessité d’anticiper la crise politico-institutionnelle post 7 février 2021 : absence de Parlement et fin du mandat du Conseil électoral provisoire chargé de finaliser les processus électoral de 2015.

Les protagonistes, notamment le Président Jovenel Moïse, doivent se montrer lucides et responsables, car le pays s’enlise dans une crise institutionnelle et politique profonde inédite, au-delà de la situation socio-économique désastreuse actuelle; l’accentuation de la pauvreté (4.5 millions d’Haïtiens en insécurité alimentaire) et du chômage, entraînant la réduction, à un rythme exponentiel du pouvoir d’achat (environ 110 gourdes pour un dollar américain), l’insécurité galopante, la débandade institutionnelle…

Crédit photo: Le Nouvelliste

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