Haïti-Insécurité : Un mort, plusieurs maisons incendiées, dans la localité de Carriès
P-au-P., 21 mai 2020 [M9H] — Un conflit terrien éclaté dans la soirée du mardi 19 au mercredi 20 mai 2020, dans la commune de l’Arcahaie, plus particulièrement à Carriès, a causé la mort d’une personne et plusieurs maisons ainsi que des plages ont été incendiées en signe de représailles par des membres de la population, selon la mairesse principale de l’Arcahaie, Rose Mila Petit-Frère.
Elle a précisé que des habitants lourdement armés provenant de la localité de Dumarant, de la 7e section communale de Fonds Baptiste réclamant des terres de leurs ancêtres commettent des actes dans la localité de Carriès.
Suite à leur passage, ces individus ont assassiné par balle un jeune homme du nom de Francky Andréus, et incendié 8 maisonnettes, dans la soirée du mardi 19 mai 2020, à Carriès, en colère, plusieurs habitants de la ville ont mis le feu délibérément, à des maisons et plages privées, situées dans la commune de l’Arcahaie.
Selon un article paru du journal le Nouvelliste, les maisons de plage incendiées sont des propriétés d’André Apaid Junior, Allan Zuraik, et Eddy Steven Handal. Les flammes ont aussi ravagé une partie de l’hôtel Ocean View; la barrière de l’hôtel Wahoo Bay Beach a été défoncée et des baies vitrées ont été cassées, lit-on dans ce même article.
Le manque d’effectif de police de la zone, serait l’argument avancé par les autorités communales pour contraindre ces actes de violences entre les groupes rivaux, qui luttent entre eux depuis tantôt quatre ans.
Au terme d’une visite à Carriès après l’incident, le Premier ministre Joseph Jouthe, président du Conseil supérieur de la Police nationale, s’est dit « consterné » face aux dégâts.
En conséquence, il dit enjoindre au ministre de la Justice, et de la Sécurité publique pour qu’il lui fournisse toute la documentation sur ce dossier et demande à ce que la justice sévit contre ceux qui sont responsables de tous ces dégâts.
D’aucuns se questionnent concernant la résolution de de ce conflit terrien qui perdure depuis plusieurs années, et parfois même des individus lourdement armés ont l’habitude de bloquer la route nationale #1 empêchant à quiconque de vaquer librement à ses activités.