Haïti-Insécurité : Des journalistes échappés de justesse à « Grand-Ravin »
P-au-P., 7 mai 2020 [M9H] — Plus d’une dizaine de journalistes travaillant pour des agences en ligne, ont failli laisser leur peau dans l’un des quartiers les plus dangereux dans la troisième section communale de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, à Grand-Ravine (Sud de la capitale) le mercredi 6 mai 2020, suite à une attaque armée orchestrée par des individus de la zone. Ils voulaient réaliser un reportage sur l’impact de la pandémie Covid-19 sur cette zone gangrenée par une guerre fratricide depuis plusieurs années.
Selon ces journalistes, plusieurs individus de la zone n’ont pas voulu qu’ils réalisent leur reportage, ainsi ont-ils ouvert le feu en leur direction. Bilan, l’un des journalistes, une femme est grièvement blessée, par contre les autres ont pris la poudre d’escampette tout en bénéficiant de l’appui de quelques habitants de la zone pour sauver leur vie.
Dans une note de presse parue le mercredi 6 mai 2020, Pradel Henriquez, le Ministre de la Culture et de la Communication (MCC), dit protester contre toutes formes de violences sociales et humaines en particulier, contre cette violence qui met en danger, la vie de nos professionnels de la presse.
« À Grand Ravine, ce mercredi 6 mai, il est démontré que notre société a besoin de savoir identifier ses vrais Problèmes et que l’insécurité provoquée par ce banditisme sauvage en est un par parmi nos préoccupations » fait savoir le Ministre Pradel Henriquez.
Rappelons que le 14 mars 2018, le photojournaliste Vladjimir Legagneur est sorti de chez lui, pour aller faire un reportage à Martissant, l’un des quartiers les plus défavorisés de Port-au-Prince. Il n’est jamais rentré chez lui. L’incertitude continue de planer sur l’existence même d’une enquête sur sa disparition.
Crédit photo: Woody Duffault, du journal Le Nouvelliste
