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Drame au Cap-Haïtien : Environ quarante morts, plusieurs blessés graves, et une quarantaine de rescapés dans l’incendie d’une embarcation

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Port-au-Prince, 19 juillet 2024 (M9H) — La ville du Cap-Haïtien est plongée dans le deuil après qu’au moins 40 migrants haïtiens ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessés lorsque le bateau dans lequel ils voyageaient a pris feu au large du Cap-Haïtien, au nord d’Haïti, selon les informations fournies par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

“Le 17 juillet, le bateau transportant plus de 80 personnes a quitté le Fort Saint-Michel en direction des îles Turques et Caïques, soit un trajet de 250 kilomètres”, a indiqué l’Office national des migrations (ONM) dans un communiqué de presse.

Quarante et un survivants qui se trouvaient à bord ont été secourus par les garde-côtes haïtiens et reçoivent actuellement des soins médicaux, de la nourriture, de l’eau et un soutien psychosocial fourni par l’OIM en collaboration avec l’ONM.

“Onze migrants ont été transportés à l’hôpital le plus proche pour y être soignés, notamment pour des brûlures.”

Cet événement tragique met en lumière les risques auxquels sont confrontés les femmes, les hommes et les enfants qui empruntent des routes migratoires non sécurisées, soulignant ainsi l’impérieuse nécessité de voies de migration sûres et légales”, a déclaré Grégoire Goodstein, chef de mission de l’OIM en Haïti.

“La situation socio-économique en Haïti est désastreuse. La violence extrême des derniers mois a poussé les Haïtiens à recourir encore davantage à des mesures désespérées.”

Dans un message sur la plateforme X, le bureau de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) aux États-Unis a exprimé sa profonde tristesse face à cette tragédie.

“Nous adressons nos sincères condoléances à ceux qui ont perdu des proches dans cette tragédie. Personne ne devrait risquer sa vie lors d’un voyage dangereux pour trouver la sécurité”, a écrit le HCR.

Le manque d’opportunités économiques, l’effondrement du système de santé, la fermeture des écoles et l’absence de perspectives poussent de nombreuses personnes à envisager la migration comme seul moyen de survie.

Une étude de l’OIM réalisée en 2023 a révélé que 84 % des migrants qui sont retournés avaient cherché des opportunités d’emploi à l’étranger. Pour la plupart des Haïtiens, la migration régulière est un voyage extrêmement difficile à envisager, encore moins à entreprendre, ce qui pousse beaucoup à considérer la migration irrégulière comme leur unique option, malgré les dangers qu’elle comporte dans la plupart des cas.

Depuis le 29 février, les garde-côtes haïtiens du nord ont observé une augmentation des tentatives de départ par bateau. Les garde-côtes des pays voisins, notamment des États-Unis, des Bahamas, des îles Turques et Caïques et de la Jamaïque, ont également signalé une augmentation des interceptions de bateaux en provenance d’Haïti en mer.

Plus de 86 000 migrants ont été renvoyés de force vers Haïti par les pays voisins cette année. En mars, malgré une recrudescence de la violence et la fermeture des aéroports dans tout le pays, les retours forcés ont augmenté de 46 %, atteignant 13 000 personnes renvoyées rien qu’en mars.

L’OIM est préoccupée par le nombre élevé de retours forcés d’Haïtiens en cette période de troubles civils et d’incertitude. Les retours forcés doivent se dérouler dans la dignité. De nombreux migrants renvoyés de force, notamment des enfants non accompagnés, des femmes enceintes et allaitantes, arrivent en Haïti dans des conditions très vulnérables, souvent sans ressources. Ils ont un besoin urgent d’aide humanitaire après avoir été confrontés à de nombreux problèmes de santé et de sécurité tout au long de leur voyage.

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