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Football féminin senior : Alaso, cri de ralliement des guerrières résilientes pour la coupe du monde Australie et Nouvelle Zélande 2023

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P-au-P., 24 mai 2023 [M9H] — La sélection senior de football féminin devra surmonter tous les obstacles face à leurs prochains adversaires dans la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ en Australie et en Nouvelle-Zélande, notamment face à l’Angleterre à Brisbane Stadium (Brisbane, Australie), le samedi 22 juillet 2023, puis elle sera opposée à la Chine le vendredi 28 juillet 2022 à Hindmarsh Stadium (Adélaïde, Australie), et affrontera le Danemark le mardi 1er août 2023 à Perth Rectangular Stadium (Perth, Australie), afin de s’adjuger une place huitième de finale.

C’est la première participation de la sélection nationale féminine de football senior en coupe du monde, après 49 ans de l’exploit de la sélection nationale masculine de football à la coupe du monde 1974 en Allemagne.

« Il faut dire que les Grenadières ont dû en surmonter des obstacles pour enfin parvenir à se qualifier pour leur toute première Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ en Australie et en Nouvelle-Zélande, devenant ainsi la première équipe haïtienne à disputer une Coupe du Monde senior depuis leurs homologues masculins en 1974 » fait savoir la FIFA sur son site le mardi 22 mai 2023, suite à une interview avec les stars haïtiennes Nérilia Mondésir, Melchie Dumornay et Roselord Borgella.

Selon la FIFA, cette équipe a toute la capacité pour surprendre les championnes d’Europe et d’Asie en titre, puisqu’elles ont pu surmonter les obstacles, toujours et encore. Cette résilience, ce petit pays de 11 millions d’habitants en aura une nouvelle fois besoin pendant la Coupe du Monde Féminine 2023, car les joueuses de Delépine seront encore mises à rude épreuve. En effet, les Haïtiennes rencontreront l’Angleterre (22 juillet), la RP Chine (28 juillet) et le Danemark (1er août) dans le Groupe D.

Le dernier exemple de l’endurance dont peuvent faire preuve les Haïtiennes, c’est sans doute Roselord Borgella qui nous le fournit en partageant une anecdote qui lui est arrivée face au Sénégal en Tournoi de barrage, un match où elle a inscrit deux buts en deux minutes.

“Je me souviens avoir mal aux genoux, mais mes coéquipières sur le terrain m’ont aidée à rester concentrée malgré la douleur”, raconte Roselord. “Ça m’a rendu forte et j’ai marqué un doublé. Ça m’a donné confiance.”

Sa capitaine Nérilia est du même avis et va même un peu plus loin dans son analyse de leur premier Mondial ensemble il y a 5 ans. Les Grenadières s’étaient inclinées dans leurs trois matches de groupe, sur le plus petit des écarts à chaque fois : 2-1 contre la RP Chine, 1-0 face au Nigeria et 3-2 contre l’Allemagne.

« On a pris de l’expérience, on a appris les erreurs qu’il ne fallait pas faire à l’avenir », explique Nérilia (24 ans), auteure des trois buts d’Haïti dans ce tournoi en 2018. « Cela nous a aidées techniquement et physiquement. Mentalement aussi. On réfléchit mieux, on analyse mieux le jeu sur le terrain ».

On en revient toujours à ce côté résilient, cette solidarité qui vient souder un groupe déjà bâti à surmonter les plus grands obstacles.

“Notre plus grande force, c’est nous-mêmes, c’est la cohésion d’équipe”, continue la joueuse du Montpellier HSC. “On fait confiance à notre groupe, on fait tout ensemble. Même quand on perd, on ne lâche rien. On est des battantes. C’est ça notre plus grande qualité. On se bat jusqu’au bout même si l’adversaire, sur le papier, est plus fort que nous.”

Cette relativité par rapport au football et aux autres activités de la vie courante constitue une autre des forces morales de cette équipe, 53e au Classement féminin FIFA/Coca-Cola. C’est certain, les Haïtiennes souhaitent remettre un sourire sur le visage de leurs compatriotes.

“On a envie de faire plus, de donner beaucoup plus de plaisir à tous les Haïtiens qui nous supportent, à nos familles, à nos amis qui ont toujours cru en nous”, poursuit Melchie qui a signé chez les géantes de l’Olympique Lyonnais à partir de la saison 2023/24 après deux saisons au Stade de Reims. “C’est une fierté énorme et on le sait. On a envie de faire encore plus et d’aller encore plus loin.”

Un autre facteur qui a permis aux Grenadières de valider leur billet pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande est certainement le fait que certaines d’entre elles – comme Melchie et Nérilia, mais aussi Kerly Theus, Ruthny Mathurin, Sherly Jeudy et Roseline Éloissaint – ont déjà vécu une expérience mondialiste, à l’occasion de la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, France 2018™.

“C’est un avantage d’avoir grandi avec des coéquipières avec qui on a vécu presque toute une vie”, confirme Melchie. “On connaît leurs points forts et leurs qualités. Ça nous aide dans la prise de décision sur le terrain. Si je dois faire une passe à une coéquipière, je sais qui est beaucoup plus rapide, ou si je veux garder le ballon, je sais qui est plus technique. Ce sont des détails qui sont énormes quand on joue au haut niveau.”

 

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