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Haïti- Justice : Quel espoir pour que les assassins de Me Dorval soient identifiés, recherchés et soumis à la justice répressive?

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P-au-P., 13 sept. 2020 [M9H] — Suite aux événements du samedi 12 septembre 2020 au cours desquels, des véhicules ont été  incendiés, des routes ont été bloquées, des menaces à mains armées ont été exercées contre la résidence privée du Commissaire du gouvernement Me Ducarmel Gabriel, la Fondation Je Klere (FJKL), dans une note de presse, dit s’inquiéter des attentes de ceux et celles qui nourrissent l’espoir que les autorités policières et judiciaires identifies, recherches et  soumis à la justice répressive les assassins de Me Monferrier Dorval.   

Selon la Fondation Je Klere, ces évènements ainsi que les déclarations des autorités politiques renforcent les éléments troublants entourant l’assassinat du bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval.

La FJKl a mis évidence la décision de justice visant à faire la lumière sur le cambriolage de la résidence du bâtonnier assassiné, dans la nuit du 28 août 2020, mise sous scellée et la scène du crime placée sous surveillance policière le jour même.

L’enquête policière ouverte autour de cet événement par l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti qui annonce par la voix de l’Inspectrice Générale Marie Michelle Verrier que tout sera éclairci dans les moindres détails.

« Cette enquête a donc permis de placer en isolement par les autorités policières, puis en en détention, sur ordre du Commissaire a.i du Gouvernement de Port-au-Prince, Me Gabriel Ducarmel, cinq policiers de l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre du Département de l’Ouest (UDMO)  le 11 septembre 2020 » rappelle la FJKL.

C’est dans ce contexte que le chef du Gouvernement, Joseph Jouthe, intervenant dans la presse a qualifié de faute administrative celle commise par les policiers chargés de garantir la sécurité de la scène du crime, de la résidence du bâtonnier alors que la barrière principale en fer forgé devant laquelle les policiers ont censés été placés a été ouverte par effraction et la porte principale de l’immeuble défoncée.

Interrogation de la FJKL ?

Depuis quand et dans quelle législation le cambriolage est considéré comme une faute administrative? Dans quelle législation, M. le Premier Ministre, la violence armée est-elle considérée comme la voie de recours pour contester les décisions d’une autorité de justice? Depuis quand l’IGPNH pouvait transférer à  la justice et en état des policiers à qui on reproche une faute administrative ?

Beaucoup de questions restent sans réponses et elles méritent d’être élucidées, telles :

Qui a donné l’ordre de placer la scène du crime sous surveillance policière? Quand est-ce que cet ordre a été donné ? Qui était chargé d’exécuter l’ordre? Quand est-ce que l’exécution de l’ordre a-t-elle été mise en œuvre? A quel moment les exécutants de l’ordre ont été effectivement placés devant l’entrée de la résidence du bâtonnier? Il y aurait-il un moment d’inattention des policiers placés devant l’entrée de la résidence du bâtonnier? Comment les voleurs ont-ils pu exploiter ce moment d’inattention avec tant d’efficacité en faisant tout ce qu’ils avaient à faire sans être ni identifiés ni inquiétés? L’enquête administrative de l’IGPNH a-t-elle portée des éléments de réponse à ces questions? Quel juge d’instruction pourra, à partir de ces évènements, auditionner les policiers de la sécurité présidentielle qui assuraient la sécurité du quartier le soir de l’assassinat ? La police est-elle intouchable ? La police est-elle au-dessus de la loi et de la justice ?

La FJKL dit constater, à  date, un seul fait constant dans cette affaire: la scène du crime a été souillée et personne n’est responsable.

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