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Haïti-Justice : BAI et RNDDH plaident pour l’arrestation d’Emmanuel «Toto » Constant dès son arrivée à Port-au-Prince

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P-au-P., 26 mai 2020 [M9H] — Le Bureau des Avocats Internationaux (BAI) et le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), demandent au Ministre de la justice et de sécurité publique (MJSP), Me Lucmane Delille d’instruire le Commissaire du Gouvernement de la Croix-des-Bouquets à l’effet de mobiliser la police judiciaire pour arrêter Emmanuel Toto Constant dès son arrivée sur le sol d’Haïti ce mardi 26 mai 2020, et le livrer à la justice des Gonaïves pour être fait ce que de droit.

Les deux organisations disent prendre cette décision suite aux informations relatives à une probable déportation vers Haïti du présumé criminel Emmanuel Toto Constant, l’un des auteurs matériels et/ou intellectuels du massacre de Raboteau.

Le BAI et le RNDDH rappellent qu’Emmanuel Toto Constant est un criminel, jugé et condamné par contumace par le Tribunal Criminel des Gonaïves dans le procès du massacre de Raboteau du 16 Novembre 2000, appert copie du jugement publié dans « Le Moniteur en date du 23 novembre 2000 ».

« Réapparu, il doit se rendre à l’autorité légitime ou être saisi par les autorités policières aux fins de droit. Pour un criminel comme Emmanuel Toto Constant, passé maître dans l’art de défaire la justice aux USA et en Haïti, il doit impérativement être saisi par la police » fait savoir ces organisations.

Par ailleurs, le BAI et le RNDDH demandent d’instruire le Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince d’ordonner à la police judiciaire de saisir un autre contumax qui élit domicile au Ministère de La Défense.

Il s’agit de Jean Robert Gabriel, membre du Haut Etat-major des Forces Armées d’Haïti (FAD’H), pour le livrer, lui aussi, aux fins de droit, à la justice des Gonaïves.

Rappelons que le Family Action Network Movement (FANM) exhorte l’ICE à surseoir à l’expulsion du meurtrier de masse Emmanuel « Toto » Constant et des détenus positifs de COVID-19 vers Haïti le mardi 26 mai 2020.

Plusieurs autres organisations notamment l’institut pour la justice et la démocratie en Haïti (Ijdh), le Centre américain pour la recherche économique et politique (Cepr) et Haitian Bridge Alliance (Hba) appellent les autorités américaines à suspendre la déportation, annoncée pour ce mardi 26 mai 2020, vers Haïti, de 78 Haïtiennes et Haïtiens, dont 9 enfants.

Crédit photo : RezoNodwes, FANM

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