Haïti-Kidnapping : Accusé dans l’enlèvement du Pasteur Jean Ferret Michel, le RNDDH demande d’écarter Liszt Quitel du gouvernement
P-au-P., 23 oct. 2021 [M9H] — A cause de graves suspicions quant à son implication dans l’enlèvement suivi de séquestration contre rançon du pasteur Jean Ferret Michel ainsi que deux autres personnes, Isabelle Devendegis et Norma Weiner, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a adressé ce vendredi 22 octobre 2021, une correspondance au Premier Ministre Ariel Henry lui demandant d’écarter de son gouvernement Liszt Quitel, Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, faisant aussi office de Ministre de la justice et de la sécurité publique.
L’Organisation de droits humains a accusé le Ministre Liszt Quitel d’avoir orchestré en date du 3 Octobre 2021, l’enlèvement de Jean Ferret Michel, Pasteur de l’Église Jesus Center de Delmas 29.
Ainsi donc, dans l’objectif de faciliter l’enquête et de permettre à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) de la mener avec célérité et efficacité, le RNDDH exhorte au premier ministre, Dr Ariel Henry, d’écarter à ces postes, Monsieur Liszt Quitel pour son implication présumé dans le cadre du kidnapping du Pasteur Jean Ferret Michel et deux autres personnes.
Cette correspondance du RNDDH survient moins de vingt-quatre heures, après celui que l’Organisme de droits humains avait envoyé au directeur de la Direction de la police judiciaire (DCPJ), Frédéric Leconte, en vue de lui faire parvenir des d’informations jugées « alarmantes » concernant le rapt sur le pasteur Jean Ferret Michel ainsi que Norman Weiner, plus de 20 jours de séquestration par des bandits armés.
En dépit d’un versement de rançon aux ravisseurs dont le montant n’a pas été révélé, seule Isabelle Devendegis, n’a été jusqu’à date libérée par les ravisseurs, alors que les familles des autres victimes n’ont toujours pas eu les nouvelles.
A en croire le RNDDH, s’appuyant sur des témoignages collectées, une histoire de jalousie et de vengeance seraient la toile de fond de ce rapt spectaculaire, qui laisse jusqu’à date le secteur protestant sans voix.
« Selon des personnes recueillis par le RNDDH et dont les coordonnées sont annexées à la présente communication, cet enlèvement constitue en fait un acte de vengeance. Le pasteur Jean Ferret Michel a été enlevé sous les ordres du ministre de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, Liszt Quitel, qui fait aussi office de ministre de la Justice et de la Sécurité publique depuis la révocation de son prédécesseur » fait savoir l’Organisation de droit humain.
Le ministre Liszt Quitel aurait reproché au pasteur d’avoir entretenu une relation amoureuse avec son épouse, la dame Barbara Quitel alias Barbie alors que les couples Quitel et Michel se fréquentaient régulièrement.
« La relation entre le pasteur Jean Ferret Michel et Barbara Quitel alias Barbie a d’ailleurs occasionné plusieurs scandales par le passé. Cependant, depuis quelque temps, le pasteur avait mis fin à cette relation. Le RNDDH veut pour preuve des messages qui ont été adressés par la dame Barbara Quitel au pasteur, mis en annexe à la présente, lui demandant pourquoi ils ne se parlaient plus », rapporte l’organisme de défense des droits humains.
Selon le RNDDH, en dépit de la décision du pasteur, le Ministre de l’Intérieur et des collectivités territoriales (MICT), Liszt Quitel avait fait savoir autour de lui qu’il lui ferait payer cet impair. Ainsi, selon ce qui a été rapporté par le RNDDH avant et après cet enlèvement, des rumeurs circulaient autour de la préparation et de la perpétration de cet acte barbare.
En conséquence, le RNDDH estime que la dame Barbara Quitel est en mesure d’aider la Direction de la police judiciaire (DCPJ) dans son enquête autour de ce dossier. Des révélations que le Ministre de la justice ne tardait pas à démentir sur les ondes des stations sœurs de la capitale. Ainsi, recommande-t-il à la DCPJ d’auditionner la dame Barbara Quitel alias Barbie, ainsi que les personnes, dont leurs coordonnées ont été transmises, en vue de libérer les victimes et de mettre aux arrêts tous ceux qui sont impliquées dans cet acte révoltant.