Violences au Bel-Air : L’office de la protection du citoyen exige l’arrestation des personnes impliquées
P-au-P., 3 sept. 2020 [M9H] — L’office de la protection du citoyen (OPC) a condamné avec véhémence les affrontements entre gangs rivaux dans des quartiers de Bel-Air et de bas de Delmas à Port-au-Prince, occasionnant des morts, plusieurs blessées par balles, des dizaines de maisons et de véhicules incendiées dans les ruelles de Mayard, Candio, Barthelemy et à Carrefour Péan dans la nuit du lundi 31 août au mardi 1er septembre 2020.
Cette situation de panique a provoqué la ruée de plusieurs dizaines de familles vers le Champ de Mars, le plus place public du pays. Non loin des périmètres du Palais nationale. Selon l’Office de la protection civile (OPC), des scènes de pillages ont même été recensées. Fort de ce constat, l’OPC demande à ce que les personnes impliquées dans ces actes soient arrêtées.
L’OPC pointe du doigt l’ex-policier qui est devenu chef de gang Jimmy Cherizier, alias « Barbecue » présenté comme celui qui est cité parmi les artisans de ces affrontements.
« Ces conflits armés à répétition prennent des proportions alarmantes. L’Office de la protection du citoyen condamne ces actes atroces qui sont en violation à la Constitution, et aux traités et conventions relatifs aux droits humains ratifies par Haïti » lit-on dans la note de l’OPC.
En conséquence, l’OPC appelle les autorités concernées à accorder une attention spéciale aux catégories vulnérables, particulièrement les déplacés des quartiers du Bel-Air et de bas de Delmas. L’OPC exige l’arrestation des personnes impliquées dans ces affrontements.
Pour sa part, le président Jovenel Moïse a condamné cette attaque armée et a demandé au chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) à agir en vue de remédier à la situation qui prévaut dans les quartiers de Bel-Air, situé à quelques mètres du Palais national.
« Je condamne avec fermeté les actes de violence qui se sont déroulés au Bel-Air. La PNH, à travers le PM, a déjà reçu les instructions formelles pour freiner cette escalade de violence et mettre en confiance la population plongée dans un traumatisme terrifiant », a écrit le chef de L’État sur son compte Twitter.
Rappelons en fin d’après-midi du mercredi 2 septembre, des concerts de cartouches de tous calibres ont été entendus par les habitants de la zone, qui ont du s’abriter par peur de représailles des gangs armés qui sèment la terreur au Bel-Air et dans les zones avoisinantes.