Haïti-Insécurité : Près d’une vingtaine de bandits tués à Pétion-Ville lors d’une tentative d’invasion
Port-au-Prince, 19 nov. 2024 (M9H) — Pétion-Ville a été le théâtre d’un affrontement sanglant tôt dans la matinée du mardi 19 novembre 2024. Près d’une vingtaine d’hommes armés, affiliés à la coalition terroriste Viv Ansanm (Vivre ensemble), ont été abattus alors qu’ils tentaient d’envahir la commune, selon le porte-parole adjoint de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Lionel Lazare.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les bandits circulaient à bord d’un camion lourdement armé lorsqu’ils ont été interceptés. La population locale, excédée par cette nouvelle tentative de déstabilisation, a réagi avec une rare violence. Les habitants ont pourchassé les malfrats, les ont lynchés puis brûlé leurs corps, d’après des témoignages recueillis auprès de notables de la zone.
La police a confirmé la saisie de plusieurs fusils d’assaut ainsi qu’un drone de surveillance sophistiqué dans le camion utilisé par les assaillants, suggérant que l’attaque était minutieusement planifiée.
Un climat de panique généralisé
Dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 novembre, des scènes similaires de violence ont été rapportées dans plusieurs zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince. À Poste Marchand et Bas Lalue, des habitants en colère ont brûlé vifs plusieurs présumés bandits. Des tirs nourris ont également été entendus dans divers quartiers tout au long de la nuit, plongeant la population dans un climat de panique.
Dans la journée du mardi 19 novembre, les rues de nombreux quartiers, notamment à Pétion-Ville, Delmas, Tabarre et Port-au-Prince, étaient désertes. La majeure partie des habitants est restée cloîtrée chez elle, craignant pour leur sécurité. Les principales activités du pays, telles que les écoles, le commerce et le transport en commun, étaient complètement paralysées dans ces communes.
Crise humanitaire en cours
En moins de quatre jours, plus de 20 000 personnes ont été contraintes de quitter leurs domiciles dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, fuyant la violence et l’insécurité croissante.
Face à cette escalade de la violence, des interrogations persistent. « À qui profite ce chaos orchestré par ces bandes armées ? Quel est l’objectif ultime de ces groupes qui s’acharnent à déstabiliser le pays ? » se demandent des leaders communautaires.
La PNH réaffirme sa détermination à traquer et démanteler ces réseaux criminels, mais les défis sont immenses. Les autorités locales appellent au calme et exhortent la population à collaborer avec les forces de l’ordre pour rétablir la sécurité dans cette région stratégique de la capitale.
La situation reste critique, et la réponse de l’État est scrutée par une population en détresse et de plus en plus tentée de se faire justice elle-même. (RU JEP 19/11/2024 22 :35).