Haïti-Insécurité : La population de Gressier aux abois
P-au-P, 28 sept. 2024 (M9H) — Les bandits du groupe armé Viv Ansanm (“Vivre Ensemble”) continuent de piller les maisons et les magasins de milliers de familles et de commerçants qu’ils ont eux-mêmes forcés à abandonner leurs biens depuis le 11 mai dernier dans la commune de Gressier.
Cette situation suscite l’indignation de nombreuses personnes, réfugiées à Léogâne pour échapper aux attaques meurtrières de ces criminels. Selon elles, le gouvernement n’a jusqu’à présent pris aucune mesure efficace pour freiner les agissements de ces malfrats.
« Comment allons-nous faire, nous avons tout perdu ? », se lamente une dame, dont le visage trahit un profond désespoir. « Comment allons-nous reconstruire nos vies ? » Elle souligne que, si aucune mesure drastique n’est prise, la situation pourrait à nouveau basculer du jour au lendemain, comme ce fut le cas le 11 mai.
Malgré les promesses du chef de la Primature, avec des slogans tels que Kay pa kay (“Chez nous”) ou Nou pap fè bak (“Nous ne reculerons pas”), la réalité sur le terrain reste tout autre, regrette un homme. « Il faut plus que des slogans », a-t-il ajouté. « Nous voulons rentrer chez nous pour tenter de recommencer, malgré cette situation économique catastrophique », a-t-il insisté.
À moins d’une semaine de la rentrée des classes, plusieurs routes demeurent sous le contrôle des gangs armés, et de nombreuses familles sont totalement démunies. Faut-il envisager une rentrée des classes progressive, département par département, quartier par quartier et ville par ville ? Il ne reste plus qu’à attendre. (RU JEP 28/09/24 22:51).
