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Haïti-Politique : Sanction contre Michel Martelly, Garry Conille s’exprime

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P-au-P., 24 août 2024 (M9H) — « La faiblesse de notre système incite les autorités des pays amis d’Haïti à sanctionner des personnalités à notre place », a déclaré le chef du gouvernement en réaction aux sanctions imposées par les États-Unis contre l’ex-président Michel Martelly.

Garry Conille estime que c’est la responsabilité de l’État haïtien, via le ministre de la Justice, de se renseigner auprès de l’administration américaine afin d’informer la population. Le Premier ministre a fait ces déclarations lors de sa tournée de trois jours dans le Département du Nord, en compagnie de plusieurs ministres et membres du corps diplomatique.

Washington accuse l’ancien président haïtien, en fonction entre 2011 et 2016, d’avoir « créé un environnement favorable aux activités de trafic de drogue, faisant du pays un point de transit pour les drogues illicites entrant aux États-Unis », selon un communiqué du département du Trésor.

Le sous-secrétaire par intérim chargé du Terrorisme et du Renseignement financier, Bradley Smith, a dénoncé dans un communiqué le rôle « important et déstabilisateur » joué par Michel Martelly et d’autres membres corrompus de l’élite politique, qu’il estime avoir contribué à la crise actuelle en Haïti.

Le département du Trésor affirme que la classe politique, ainsi que certains entrepreneurs, ont participé au trafic de drogue en soutenant ou en s’appuyant sur des gangs.

Les sanctions américaines incluent le gel de tous les avoirs de Michel Martelly, détenus directement ou indirectement aux États-Unis, ainsi que l’interdiction pour toute personne ou entreprise américaine de faire affaire avec lui. L’ancien président est également interdit de séjour aux États-Unis, où les élites haïtiennes se rendent régulièrement, selon le département d’État.

Cependant, les sanctions prises par les États-Unis et d’autres pays contre des personnalités ou des chefs de gangs en Haïti ont un impact « extrêmement limité », selon l’ONU.

Les bandes armées, qui contrôlent 80 % de la capitale et des grands axes du pays, sont accusées de nombreux meurtres, viols, pillages, et enlèvements contre rançon. La situation s’est aggravée en début d’année lorsque ces gangs ont décidé d’unir leurs forces pour renverser l’ancien Premier ministre Ariel Henry, très contesté.

Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor des États-Unis a sanctionné l’ancien président haïtien Joseph Michel Martelly pour « trafic de drogue, blanchiment d’argent et parrainage de gangs », selon une annonce officielle publiée le mardi 20 août 2024. (RU JEP 2024/08/24 23:03).

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