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Haïti-Insécurité : Des journalistes des médias en ligne dans le collimateur de la DCPJ

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P-au-P., 23 août 2024 (M9H) — La Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) propose que des mandats d’amener soient émis à l’encontre de plusieurs journalistes de médias en ligne, pour leur implication présumée dans des actes de banditisme. Ces journalistes (Evenson Jourinvil, Matiado Vilmé, Mackendy Victor, Stanley Jaccis, Machann Zen Ayiti, et Jean Gardy) sont accusés d’avoir eu des liens avec le regroupement criminel « Viv Ansanm ».

Ils ont été dénoncés par un ex-journaliste de Radio Télé Pacific, Yvener Sylvia Phanor, qui a été arrêté en mars 2024 pour ses liens présumés avec les groupes armés opérant dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. C’est ce que révèle un rapport du Bureau des Affaires Criminelles (BAC) de la DCPJ.

Depuis quelque temps, plusieurs observateurs ont manifesté leur mécontentement face à la forte présence des travailleurs de la presse dans les conférences de presse. La presse en ligne a ainsi été cataloguée comme étant une presse sous le contrôle des bandits armés. Certains témoignages indiquent que des journalistes pourraient percevoir jusqu’à 25 000 gourdes pour leur participation présumée à ces conférences de presse.

Des professionnels de la communication se disent favorables à une législation sur le mode de fonctionnement des réseaux sociaux. Ils critiquent sévèrement le temps d’antenne accordé à des chefs de gangs, qui continuent de terroriser la population.

Le rapport de la DCPJ met en lumière divers cas de dénonciation concernant le mauvais comportement des travailleurs de la presse, qui se laisseraient guider par l’argent facile au lieu de se consacrer à leur avenir.

La situation décrite dans ce rapport est préoccupante pour la liberté de la presse et la sécurité des journalistes en Haïti. Les allégations selon lesquelles certains journalistes seraient impliqués dans des activités criminelles, notamment en lien avec le regroupement « Viv Ansanm », soulèvent des questions graves quant à l’intégrité et à la crédibilité des médias en ligne.

La proposition de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) d’émettre des mandats d’amener contre ces journalistes est un développement majeur qui pourrait avoir des répercussions importantes sur le paysage médiatique haïtien. La dénonciation par un ancien journaliste de Radio Télé Pacific, Yvener Sylvia Phanor, ajoute une couche de complexité à cette affaire.

Il est essentiel que ces accusations soient examinées de manière rigoureuse et transparente, tout en respectant les principes de la justice et la présomption d’innocence. Le débat sur la régulation des médias en ligne et les liens présumés entre certains journalistes et des groupes armés montre l’importance d’une réflexion approfondie sur le rôle de la presse dans une société en crise.

Cette affaire souligne également le besoin urgent de renforcer les protections pour les journalistes qui exercent leur métier de manière éthique et professionnelle, dans un contexte de violence et d’instabilité croissantes en Haïti. (RU JEP 2024/08/23  23:41 ).

 

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