Haïti – Insécurité : Trois policiers nationaux assassinés en neuf jours dans le pays
Port-au-Prince, 25 février 2024 (M9H) — Alors que les autorités étatiques de facto continuent d’attendre le secours de la force multinationale d’appui à la sécurité en Haïti, la Police nationale d’Haïti (PNH) ne cesse de compter des victimes dans ses rangs. Du 14 au 22 février 2024, trois policiers nationaux ont été assassinés par des bandits armés, selon le décompte du Syndicat national des policiers haïtiens (SYNAPOLHA), dans une note transmise sur sa page X, anciennement Twitter.
Dans un cri d’alarme, le Syndicat national des policiers haïtiens (SYNAPOLHA) déplore l’assassinat crapuleux de trois policiers nationaux en moins de neuf jours dans le pays. Une situation qui témoigne de la gravité de la situation sécuritaire dans le pays.
Le policier Cadet Gerto, issu de la 23e promotion de la Police nationale d’Haïti (PNH), a été assassiné dans la soirée du jeudi 22 février 2024. Gerto Cadet, agent de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO), a été tué par balle, mutilé et brûlé par des individus à Marotière 85 (Carrefour).
Moins de quelques jours auparavant, le policier Remy Cynce, issu de la 22e promotion de la PNH, a été assassiné dans l’après-midi du lundi 19 février 2024, dans la ville du Cap, plus particulièrement dans la zone de Petit-Anse. Selon les informations disponibles, l’incident s’est produit au moment où le policier rentrait chez lui dans sa voiture accompagnée de sa femme et de son enfant, lorsque des bandits armés ont fait irruption, ouvrant le feu sur lui. Ces informations ont été rapportées par le Syndicat national des policiers haïtiens.
Selon le SYNAPOLHA, quelques heures avant son assassinat, le policier avait effectué une transaction à la banque. L’agent 3 a réussi à abattre l’un de ses agresseurs.
Pour sa part, le policier Lector Roobens, agent 1, a été assassiné par des bandits armés à Port-au-Prince, le mardi 14 février 2024. Il était un Agent d’élite du SWAT. Roobens a reçu au moins huit projectiles tout près du Stade Sylvio Cator. Transporté d’urgence dans un centre hospitalier, il est décédé des suites de ses blessures.
Le SYNAPOLHA soutient fermement la thèse de l’exécution, étant donné la quantité de projectiles qu’il a reçus. Les bandits ont même eu le temps de prendre la fuite après avoir commis leur forfait sur le policier.
Selon un bilan du Syndicat national des policières et policiers haïtiens (SYNAPOLHA), 37 policiers nationaux ont été tués par les gangs armés sur le territoire national pendant l’année 2023, tandis que plusieurs autres policiers nationaux ont été blessés par balles, en particulier dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.
Le SYNAPOLHA continue de critiquer les autorités étatiques, qui ne semblent pas fournir les moyens suffisants à la Police nationale d’Haïti (PNH) pour remplir efficacement sa mission de protéger et de servir une population livrée à elle-même.
