Variole du singe : quelle couverture médiatique ?
P-au-P., 28 aout 2022 [M9H] — Le Forum Pamela Howard de l’ICFJ sur le Reportage des Crises Mondiales a organisé un webinaire, sur le thème “Quelle couverture médiatique de la variole du singe”, le jeudi 4 août dernier.
Variole du singe quelle couverture médiatique (1) 
Pour débattre de ce sujet, le forum a reçu Monsieur Fabrice Rousselot, directeur de la rédaction du média indépendant, “The Conversation France” et Monsieur Kossi Elom Balao, directeur dudit Forum dans le rôle de l’animateur.
Pendant près de 40 minutes, Monsieur Fabrice Rousselot a présenté et prodigué quelques précieux conseils aux journalistes qui souhaiteraient couvrir la pandémie du variole du singe.
Décrété “urgence de santé publique de portée internationale”, par l’Organisation Mondiale de la Santé en juillet dernier, la variole du singe ou encore Monkeypox qui compte plus de 40 000 cas, recensés dans 96 pays, selon Ouest France, n’est pas un nouveau virus, a rappelé, le directeur de la rédaction The Conversation France.
D’après lui, ce virus a été découvert pour la première fois, par des chercheurs danois en 1958, chez des singes en provenance de Singapour. Un angle, dit-il, « dont les journalistes pourraient fouiller afin d’apporter plus de lumière sur la question ».
Toutefois, il informe que ce genre de journalisme qui revête de l’enquête et d’investigation prenne beaucoup de temps et d’argent ce qui fait que la majorité des médias s’en éloignent. Pour ceux et celles qui voudront mener une enquête, il leur dit : « Aller sur les sites spécialisés pour une recherche documentaire, rencontrer les chercheurs qui ont travaillé ou qui travaillent sur la maladie, les patients qui sortent des hôpitaux, les personnes ont été infectées etc.», avant d’ajouter qu’il faut essayer de faire parler les gens qui savent et de travailler avec les expert-e-s.
Pour le journaliste, Rousselot, les 5 W sont d’une alternative fiable quand on ne maîtrise pas assez son sujet et qu’on est dans l’obligation d’interviewer un ou une experte.
Comment éviter les Infox ou Fake News ?
Une question préoccupante qui prend sa source avec le phénomène des réseaux sociaux. En effet, le directeur de la rédaction dudit média, a confirmé la présence d’une certaine dérive qui concerne, selon lui, « des risques de stigmatisation des groupes infectés, parmi lesquels les homosexuels.». Il poursuit en disant que, « beaucoup de choses ont été dites sans vérification. C’est le problème des réseaux sociaux, où on y rencontre la désinformation, les anti-vaccins ou des discours sur une nouvelle forme de maladie créée dans l’idée de maintenir la vaccination», témoigne-t-il.
Devant ces affirmations, le journaliste a pour devoir de rester humble, de faire montre de modestie en évitant d’affirmer des choses qu’il ne connaît pas ou d’utiliser le conditionnel, a-t-il souligné.
Eberline Nicolas
