Haïti–Média : L’UNESCO et OHCHR appellent à arrêter les menaces contre les journalistes lorsqu’elles commencent !
P-au-P., 3 nov. 2021 [M9H] — L’UNESCO et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (OHCHR) appellent à arrêter les menaces contre les journalistes lorsqu’elles commencent.
Chaque année, des journalistes sont menacés et tués pour avoir révélé la vérité. À l’occasion de la Journée internationale pour mettre fin à l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, ce 2 novembre, l’UNESCO et OHCHR ainsi que leurs partenaires veulent attirer l’attention sur l’urgence d’enquêter et de poursuivre les menaces, qu’elles soient en ligne ou physiques, pour protéger les journalistes.
Au cours des trois dernières années, trois (3) journalistes ont été assassinés et un (1) porté disparu en Haïti : Néhémie Joseph, Rospide Pétion, Diego Charles et Vladjimir Legagneur. L’UNESCO et OHCHR saisissent l’occasion pour honorer la mémoire de tous les journalistes victimes dans l’exercice de leur métier ou à cause de leur statut de journaliste, et demandent aux autorités compétentes de mettre tous les moyens en œuvre pour faire la lumière sur les cas non encore élucidés.
Il est indispensable d’enquêter sur les violences commises contre des journalistes et de traduire leurs auteurs en justice pour défendre la liberté d’expression et la liberté de la presse.
Aujourd’hui, les journalistes sont de plus en plus soumis à d’autres menaces innombrables – allant de l’emprisonnement, des enlèvements, de la torture et d’autres attaques physiques, au harcèlement, en particulier dans la sphère numérique. Dans un monde de plus en plus numérisé, l’État doit veiller à ce que tous les journalistes, femmes comme hommes, soient libres d’exercer leur travail vital sans menaces, intimidations ou toute forme de représailles en ligne ou hors ligne.
En effet, les attaques en ligne ont des impacts réels. Selon une recherche menée par l’UNESCO et le Centre International des Journalistes (ICFJ), 73% de femmes journalistes interrogées ont déclaré avoir subi de la violence en ligne, et parmi elles, 20% ont déclaré avoir été agressées ou maltraitées hors ligne en lien avec la violence en ligne. Cette recherche souligne une forte augmentation de la violence en ligne contre les femmes journalistes et révèle comment ces attaques sont désormais liées à la désinformation et à la discrimination.
En cette occasion, le Bureau de l’UNESCO à Port-au-Prince en collaboration avec ses partenaires en particulier le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (OHCHR), la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL), l’Association des Journalistes haïtiens (AJH) et iMédia lance une vaste campagne de sensibilisation sur la sécurité des journalistes en ligne et hors-ligne ainsi que la mise en œuvre du plan d’action des Nations-Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.