Haïti-UEH/Violence : L’Office de la protection du Citoyen salue l’ouverture d’une enquête sur l’assassinat crapuleux de Gregory Saint Hilaire
P-au-P., 5 oct. 2020 [M9H] — L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) dit saluer l’enquête policière ouverte sur l’assassinat crapuleux de l’ancien étudiant de l’Ecole normale supérieure (ENS) Gregory Saint-Hilaire survenu dans la soirée du vendredi 2 octobre 2020.
L’OPC dit condamner également les actes de violence commis contre les locaux de l’Ecole normale supérieure, dans l’après-midi du vendredi 2 octobre 2020. Ces actes ont provoqué la mort « violente » de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire. L’OPC souhaite que les personnes fautives soient identifiées et poursuivies conformément à la loi.
Les espaces universitaires sont inviolables et doivent être protégés en toutes circonstances par les forces de l’ordre, conformément aux lois haïtiennes, rappelle l’OPC.
De son côté, le Président Jovenel Moise a présenté ses sympathies a la famille du regretté dans un tweet publié le lundi 5 octobre 2020. « La mort de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire soulève l’indignation de tous », déclare-t-il sur son compte Twitter. Le chef de l’Etat dit vouloir réaffirmer sa foi au principe du droit à la vie pour chaque citoyen.
Pour sa part, le Jeune Barreau de Port-au-Prince dit constater avec amertume, tristesse et indignation l’assassinat de leur frère, l’étudiant finissant de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) Grégory Saint-Hilaire le vendredi 02 Octobre 2020 par des policiers sensés, placés pour protéger des vies et des biens, comme ils ont assassiné et/ou exécuter Samil Mical de la Faculté d’agronomie. La guerre contre l’intelligentsia haïtienne s’intensifie.
Après le Bâtonnier de l’ordre des Avocats de Port-au-Prince Me Monferrier Dorval le train de la mort poursuit sa course à l’école Normale Supérieure sans compter les nombreux autres assassinats enregistrés au cours des deux derniers mois. Entre temps d’autres étudiants et étudiantes professeurs et professionnels, et surtout plus de 50 avocats font l’objet de graves menaces de mort, d’intimidations et de violences institutionnelles, en particulier le Secrétaire du Jeune Barreau de Port-au-Prince, Me Eddy-Paul Fleurant.
En conséquence, le Jeune Barreau de Port-au-Prince, demande à la population de prendre sa destinée en main afin que cesse ces genres de pratiques déshonorantes, criminelles et malicieuses.