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Haïti-Education : Plus d’une centaine de professeurs de l’Apueh condamnent l’assassinat de l’ancien étudiant de l’ENS, Gregory Saint-Hilaire par un agent de l’USGPN

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P-au-P., 5 oct. 2020 [M9H] — Plus d’une centaine de professeurs regroupés dans l’Association des Professeures/Professeurs de l’Université d’État d’Haïti (Apueh) condamne avec véhémence l’attaque, perpétrée à l’École normale supérieure(Ens)/Ueh par l’Unité de sécurité générale du Palais national (Usgpn), dans l’après-midi du vendredi 2 octobre 2020, qui a causé la mort de l’ancien étudiant Grégory Saint Hilaire, lâchement assassiné d’une balle dans le dos, alors qu’il manifestait pacifiquement dans l’enceinte de l’Ens. S’en est suivi l’incendie d’une partie des locaux de l’Ens, abritant la bibliothèque.

« Une telle barbarie n’a pas de précédent. Rien de tel ne s’est produit, en plus de trente ans de mouvements revendicatifs et sociaux dans le milieu universitaire haïtien » critique l’Apueh. Pour cette association regroupant des professeurs des 11 entités de l’Ueh, en toute circonstance, les forces de l’ordre, toutes les unités de la Pnh, quelle que soit leur mission, doivent faire preuve de retenue.

« Rien ne peut donc justifier cet acte inqualifiable, entraînant le décès d’un ancien étudiant, qui pis est d’un jeune enseignant du secondaire, qui poursuivait ses études de droit à la Faculté de droit et des sciences économiques (Fdse) » poursuit l’Apueh.

Elle veut donner pour responsable de cet acte odieux le gouvernement de la République, qui, encore une fois, donne à la fois la preuve de son mépris du droit d’exister, des revendications de tous les secteurs de la vie nationale et de son incompétence à y répondre.

Face au constat d’échec de ce gouvernement qui a mis en péril la vie de tous les Haïtiens, qui a mis également en péril les ressources sûres, dans un pays où elles sont rares, qui a mis en péril une parmi les bibliothèques les plus riches du pays, l’Association des Professeures/Professeurs de l’Université d’État d’Haïti (Apueh) demande à la population de se réveiller afin de mettre un terme à cette situation.

Le 28 août 2020, c’était le tour du Dr. Monferrier DORVAL, professeur distingué de l’Ueh et bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, pour qui le pays réclame encore justice sans être rassuré. Quelques jours auparavant, le 25 août, un étudiant finissant de la Faculté d’agronomie et de médecine vétérinaire (Famv), Samul Mical, a été froidement abattu par un agent de la Brigade d’intervention motorisée (Bim) de la Pnh.

« Ce gouvernement, qui s’en prend à l’université, à des étudiants et à des professeurs, représente une menace pour toute la nation » tempête l’Apueh.

Cette association de professeurs signalent encore une fois, qu’elle n’a plus de comptes à demander à ce pouvoir qui, de fait et légalement, ne bénéficie plus de la légitimité populaire. Aujourd’hui comme après son départ, Haïti doit continuer d’exister et d’espérer des lendemains meilleurs.

L’Association des Professeures/Professeurs de l’Université d’État d’Haïti (Apueh) présente ses sincères condoléances à la famille Saint Hilaire, à la communauté de l’École normale supérieure en particulier, et à l’Université d’État d’Haïti en général.

« Nous avons tous/toutes l’obligation d’exiger que justice soit rendue à cette dernière victime et à sa famille » lance l’Apueh comme un cri de ralliement à la communauté universitaire en vue de faire obstacle au projet sanguinaire de l’administration de Jovenel Moïse et du gouvernement de Joseph Jouthe.

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