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Haïti-Education : PR@TIC, ou un exemple du malaise technologique d’Haïti ?

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Par Dominique Moussignac

P-au-P., 29 juil. 2020 [M9H] — En Haïti, une plateforme de ressources éducatives et d’apprentissage via le numérique (PR@TIC) est créée le 24 avril 2020 par le Ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP). Cette plateforme est mise sur pied dans un contexte international dominé par la pandémie appelée Corona Virus ou Covid-19.

Par essence, elle devrait constituer en une réponse pouvant favoriser la poursuite des activités d’apprentissage, en dehors des salles de classe du préscolaire au professionnel en passant par le fondamental et le secondaire. PRATIC s’inscrit donc dans le cadre de l’accompagnement des élèves et des professeurs pour éviter toute rupture dans les apprentissages à un moment où la Covid-19 prend du terrain en comptant beaucoup de cadavres partout dans le monde.

Cependant, dans les pays à faible revenue la moitié des étudiants et élèves confinés en raison de la pandémie n’ont pas accès à internet ou à un ordinateur. Selon une publication de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), 826 millions d’apprenants n’ont pas accès à un ordinateur à domicile. Par-là, Unesco dévoile une fracture numérique préoccupant dans l’enseignement à distance dans ces pays à faible revenue y inclus Haïti. Par ailleurs, une enquête d’Ayibopost révèle que PRATIC ne peut pas accomplir pleinement sa mission. On y lit: « Presque trois mois après son implémentation en Haïti, le programme d’éducation à distance du gouvernement peine à atterrir. Selon ses responsables, une petite trentaine de capsules vidéo ont pu être produites. Un chiffre insignifiant quand on considère les centaines de cours dispensés dans l’ensemble du système éducatif, du préscolaire au secondaire jusqu’à l’Ecole normale d’instituteurs (ENI)[1] ».

Cet effort de conceptualisation aussi bien que les tentatives d’utilisation des TIC en Haïti, et à tous les niveaux sont, en effet, limités et invitent à la réflexion continue. Cela étant, l’on doit s’interroger sur la problématique liée au fonctionnement du système éducatif haïtien dans ce contexte d’utilisation des techniques de communication.

Mutatis mutandis,  il s’avère nécessaire de poser cette question heuristique fondamentale: quelle explication possible à la non-vulgarisation et non utilisation de la plateforme par les millions d’élèves, de parents d’Haïti pendant les semaines soi-disant de confinement? Il convient de préciser que cet exercice intellectuel se limite à la question des TIC comme ressource et outil pouvant servir à l’éducation virtuelle des jeunes écoliers, professeurs, étudiants et professionnels dans une perspective d’éducation nationale. Autrement dit, par cet article nous tenons à expliciter « le sens heuristique » de l’activité stratégique du MENFP consistant à implémenter en Haïti un programme d’éducation à distance.

Et ce, en un moment de crise sanitaire tout à fait particulier dans le monde et de crise socio-économique sans précédent en Haïti matérialisée par le gaspillage de fonds, la corruption, le banditisme renforcé, la chute vertigineuse de la gourde et la misère atroce des plus démunis.

 À cet effet, l’approche communicationnelle critique sert de toile de fond de notre analyse. Cela étant, dans un premier moment, nous précisons le rôle de PRATIC ainsi que la place des TIC en Haïti. Dans un second moment, nous élucidons la situation qui obstrue la mise en place de cette plateforme numérique éducative.

PRATIC et la place des TIC en Haïti      

Cerner le sens de cette plateforme numérique exige d’examiner le pourquoi de sa création et les opportunités qu’elle pourrait offrir aux utilisateurs. En effet, par son essence PRATIC devrait mettre à la disposition de tous des ressources multimédias leur permettant de télécharger ou de consulter en ligne des contenus pédagogiques. À cet égard, selon le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Pierre Josué Agénor Cadet, les directions techniques du MENFP ont réalisé un travail impressionnant.

Dans un agenda très serré, elles ont identifié et sélectionné des contenus pédagogiques appropriés, puis les ont intégrés dans la plateforme alimentée en continu avec des interventions d’enseignants expérimentés. De plus, elle ouvre l’accès à un ensemble d’outils et ressources pédagogiques tels que MIT AYITI, Exam0 dont la finalité est de servir à la préparation et à la simulation des examens officiels, LEKOL, LAKOU KAJOU qu’est une série de vidéos éducatives en créole haïtien pour enfant et un service de télé-enseignement développant des contenus pédagogiques par et pour des Haïtiens nommé RETEL.

Cependant, PRATIC se trouve dans l’incapacité d’attirer un grand nombre de visiteurs dans un système éducatif comptant des millions d’élèves. L’article d’Ayibopost rapporte qu’elle a attiré uniquement 83 000 visiteurs depuis son lancement en mars 2020 jusqu’au lundi 8 juin selon les dires du responsable de l’Unité de technologie éducative du MENFP Ralphson Pierre.

Évidemment, on doute de la véracité et de l’exactitude des chiffres officiels. 300 personnes ne visualisent même pas sur YouTube certaines bandes d’annonces des outils numériques disponibles précités. On est le 7 juillet 2020. Il est une évidence qu’Haïti ne fait pas bonne mine en matière d’utilisation des technologies de communication surtout au niveau de l’éducation. Ce qui traduit les difficultés propres à l’intégration ou l’appropriation des TIC de manière générale ou dans le milieu scolaire en particulier. Elle représente une lanterne rouge dans les classements de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Dans les rapports du Forum économique mondial, elle s’accroche toujours à la dernière place.

Haïti obtient le faible score de 2,5 sur 7 dans l’indice de préparation aux réseaux NRI (Networked Readiness Index). Depuis belle lurette, la performance du pays n’a pas changé. En 2016, le pays occupe la 137e position sur 139 pays considérés dans une étude produite par le Forum économique mondial [2]. À cet égard, Grégory Domond, un spécialiste des TIC, explicite la situation des TIC en Haïti en ces termes : « les services et les produits des technologies de l’information et de communication sont utilisés en Haïti sans la moindre connaissance des techniques […] principes qui gouvernent leur disponibilité et leurs exploitations [3] ». En effet, des utilisateurs peuvent se trouver  dans l’embarras s’ils ne savent qu’il faut tout simplement cliquer pour trouver un lien ou une autre page web.

D’ailleurs, la possibilité d’accéder à cette plateforme numérique est très limitée pour la majorité des élèves et des parents haïtiens. Il existe bel et bien un risque d’inégalité entre ceux qui ont l’accès et ceux qui n’ont pas accès aux nouveaux médias (parents, élèves, professeurs, écoles). En ce sens, ce serait une erreur de croire que l’Internet et ses dérivés peuvent transformer un système éducatif si traditionnel et inadapté à la connaissance scientifique, culturelle et technologique de notre époque. Ne peut-elle pas créer un abime entre ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas l’utiliser?

Qu’adviennent-ils de ceux qui ne savent même pas lire ? A noter qu’Haïti consacre trois fois moins (1.5% du PIB) que les autres pays de l’Amérique latine à l’éducation [4]. Avec un budget aussi maigre et un système éducatif virtuel non existant, on ne saurait attendre rien de sérieux des autorités haïtiennes en matière d’éducation et de technologie. L’Université d’État ainsi que les universités privés (si l’on peut parler d’université tout court) n’échappent pas non plus à l’analyse. À présent voyons en quoi cette initiative pourrait constituer un malaise à trois niveaux.

PRATIC : entre malaise technologique, communicationnel et social

Le progrès technologique n’est pas possible sans une réflexion-action autour du progrès véritable de la société. Penser le changement technique nécessite aussi de penser et d’agir pour le progrès social. À cet égard, Dominique Wolton eut à écrire: « Il n’y a pas de théorie de la communication sans une théorie de la société. Toute théorie de la communication qui n’énonce pas formellement la vision de la société qui lui est propre est caduque; ou plutôt en contient une explicitement.[5] »

Cela étant, pris entre l’enclume et le marteau PRATIC doit intégrer une vision globale de progrès de la société haïtienne à tous les niveaux. En dehors de cette vision de progrès et de transformation sociale, l’on est en train de tourner en rond et de perdre du temps et de gaspiller beaucoup d’argent au profit de quelques individualités politiques.

D’ailleurs, l’on ne peut reléguer au second plan la formation et le niveau de compétence  des professeurs et élèves à s’approprier des technologies. Sans oublier que le problème de l’énergie reste un défi majeur pour une réalisation pleine et effective de PRATIC ainsi que d’autres programmes faisant appel à ce type de technologies.

 Qui pis est, l’Electricité d’Haïti (EDH) ne couvre pas tout le territoire de la république d’Haïti. Ses centrales électriques ne produisent pas assez d’électricité. La couverture électrique du pays est faible, très faible. Pourtant, certains cours ont été diffusés dans divers médias traditionnels en vue de pallier aux difficultés liées à l’accès aux ordinateurs et Internet. Peut-on imaginer que c’est le moment de recréation quand l’écran du téléviseur s’éteint à cause d’une coupure électrique alors que l’élève est en pleine concentration ?

Cela étant, nous vivons une crise énergétique sans précédent pendant que nous bénéficions tout naturellement et détenons à notre disposition l’une des plus grandes ressources de notre galaxie, la Voie Lactée : l’énergie solaire. Malheureusement nous ne sommes pas encore prêts pour exploiter cette énergie correctement et convenablement en notre avantage.

De plus, nous ne faisons pas les bons choix au profit du pays. Le récent exemple flagrant que nous connaissons tous est celui de l’accord Petro Caribe. À cet égard, Lemoine Bonneau nous livre cet épisode: « Cet accord fut la première opportunité offerte à Haïti pour financer son budget d’investissement. Avec les fonds Petro Caribe le pays pouvait relancer la production agricole et décider d’explorer le modèle économique à sa portée pour faciliter la production de biens et de services [6]. » Malheureusement, nos dirigeants ont préféré à leur profit immédiat des options subjectives que rationnelles.

Mutatis mutandis, il ne peut y avoir de réforme du système éducatif sans une réforme totale et complète de la société. « L’éducation à elle seule ne peut changer la société », disait Trank Khoi, cité par Jose Joachim Davilmar [7]. Or, quand la situation économique se dégrade, la situation sociopolitique se dégrade elle aussi. Quand l’éducation ne rime pas avec la société, elle ne fait que copier ce qui se fait à l’extérieur et devient par conséquent incapable de contribuer à comprendre la société voire à la transformer. De son côté, la technologie brille par son absence quand elle ne devient pas un outil élitiste au sein d’une minorité d’acteurs dans la société [8].

Loin d’être une baguette magique l’appropriation des TIC n’est pas une condition suffisante pour transformer le système éducatif. A contrario, Cette nouvelle forme d’éducation nécessite un savoir-faire et des compétences appropriées et adaptées tout en tenant compte du monde vécu [9] des acteurs participant à cette expérience communicationnelle. Autrement dit, si l’on se réfère à Louis Quéré, « un système socioculturel doit être mis en place, définit par un mode de communication qui le spécifie, c’est à-dire non pas par ces machines à communiquer ou ses techniques de transmission, mais par le dispositif intellectuel qui est mise en place pour produire et valider et transmettre les connaissances et les cadres motivationnels et normatifs [10] » (c’est nous qui soulignons) de cette activité stratégique. La réussite de PRATIC nécessite un cadre motivationnel et normatif, soit une politique de communication intense, en vue de toucher le plus d’élèves, de parents, d’étudiants, de professionnels et de chercheurs qui pourraient s’intéresser à une telle initiative.

Conclusion

Les changements qui pourraient intervenir dû à l’usage de PRATIC sont tout bonnement obstrué par ce manque de vision globale pour retirer Haïti de son état désastreux et ténébreux. Il ne peut y avoir de progrès technologique sans un progrès réel de notre société, et ce, à tous les niveaux. Quelles initiatives ont été prises ces dernières années pour exploiter nos ressources éolienne, maritime et solaire en vue d’augmenter le taux d’électrification du pays? Nos autorités n’ont-elles pas préféré d’octroyer de grands contrats fortement surfacturés à des entreprises privées au détriment de la nation? Aujourd’hui, les installations solaires sous Laurent Lamothe sont justement abandonnées dans les rues. Les champs susceptibles de créer des opportunités d’emploi pour la jeunesse dans le secteur énergétique et technologique ne furent pas exploités malgré les multiples avantages de l’accord Petro Caribe.

Mutatis mutandis, penser le progrès du pays n’a jamais été une priorité de nos piètres dirigeants de toute plume et de tout plumage. Non seulement ils ne se servent pas des opportunités qu’offre le pays mais aussi ils sont toujours prêts à gaspiller les faibles ressources que l’État détient à sa disposition.

In fine, l’approche communicationnelle critique nous permet de déceler dans cet exercice pourquoi et comment les élèves haïtiens ne pourraient pas rattraper des semaines de cours  depuis l’apparition de la pandémie (nous faisons l’économie des périodes de manifestation massive contre le pouvoir en place appelées « pays lock »). En dehors de la prérogative de disposer des ressources numériques en cas de crise, l’on est en face d’une impuissance de PRATIC s’inscrivant dans une logique de performativité des sociétés modernes selon laquelle le progrès technique est associé au progrès social. Ce discours mis-en cause dans notre analyse s’articule sur la réduction de la fracture numérique prônée par des organisations internationales sans tenir compte du monde vécu des peuples, des acteurs ou des participants des pays à faible revenu tel que Haïti. Sans un effort concerté pour mettre fin au gaspillage des faibles ressources de l’Etat, sans une réelle volonté politique, sans une vision globale de société visant l’amélioration des déboires de la population haïtienne et sans une réelle vision de progrès d’Haïti, PRATIC ainsi que d’autres programmes technologiques ne seront que de beaux discours prononcés dans l’arène politique.

Dominique Moussignac

Licencié en communication

domoussignac@gmail.com

Pour le 19e de l’Association haïtienne des étudiants en communication sociale (AHECS) Hinche, Haïti

Juillet 2020

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

BELISLE, Claire. Communication et nouvelles technologiques, Lyon, Éditions Programmes Rhône-Alpes, 1993.

BONNEAU, Lemoine. Haïti 1986-2016 : trente ans de mauvaise gouvernance, Port-au-Prince, L’Imprimeur S.A, 2017.

DAVILMAR, Jose Joachim. La saga haïtienne à la loupe d’un candidat, Québec, Les Editions Nemours, 2016.

DOMOND, Grégory. Les enjeux des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour le développement d’Haïti, Port-au-Prince, Imprimeur II, 2008.

HABERMAS, Jürgen. Théorie de l’agir communicationnel. Tome I. Rationalité de l’agir et rationalisation de la société, traduction de Jean-Marc Ferry, Paris, Fayard, 1987 (1981).

HABERMAS, Jürgen. Théorie de l’agir communicationnel. Tome II. Critique de la raison fonctionnaliste, traduction de Jean-Louis Schlegel, Paris, Fayard, 1987 (1981).

MALLEIN, Philippe. Usages des TIC et signaux faibles du changement social, Grenoble, CNRS, 2007.

MOUSSIGNAC, Dominique. Compréhension de l’intégration des technologies de l’information et de la communication  dans les radios communautaires en Haïti, Mémoire de fin d’études de licence présenté à l’Université d’État d’Haïti / Faculté des sciences humaines, 2019.

PIERRE LOUIS, Luné Roc. Communication et Politique. Au-delà de la manipulation et de la domination idéologique, Mémoire de fin d’études de Master présenté à l’Université Catholique de Louvain, 2008.

PIERRE LOUIS, Luné Roc. Habermas et Haïti. Prolégomènes à une sémantique politique, Port-au-Prince, Médiatexte, 2014.

QUÉRÉ, Louis. Des Miroirs équivoques. Aux origines de la Communication moderne, Paris, Aubier-Montaigne, 1982.

TCHEHOUALI, Destiny. Du NOMIC au sommet mondial de la société de l’information : Le rôle de l’UNESCO dans la réduction de la fracture numérique, Grenoble, Université de Stendhal, 2007.

WOLTON, Dominique. L’information de demain. De la presse écrite aux nouveaux médias, Paris, La Documentation française, 1979.

WOLTON, Dominique. L’Internet et après ? Une théorie critique des nouveaux médias. Paris, Flammarion, 1999.

WOLTON, Dominique. Penser la communication. Paris, Flammarion, 1997.

WOLTON, Dominique. Sauver la communication. Paris, Flammarion, 2005.

Webographie

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<https://lenouvelliste.com/article/160817/haiti-profite-elle-assez-des-nouvelles-technologies>,

11 juillet 2016.

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<https://ayibopost.com/apres-des-millions-depenses-le-programme-detudes-en-ligne-du-mspp-narrive-pas-a-decoller/>,  18 juin 2020.

____________

[1] Samuel CELINE, « Après des millions dépensés, le programme d’études en ligne du MSPP n’arrive pas à décoller »,

<https://ayibopost.com/apres-des-millions-depenses-le-programme-detudes-en-ligne-du-mspp-narrive-pas-a-decoller/>, 18 juin 2020.

[2] Carl Henry CADET, « Haïti profite-elle assez des nouvelles technologies ? »,

<https://lenouvelliste.com/article/160817/haiti-profite-elle-assez-des-nouvelles-technologies>,

11 juillet, 2016.

[3] Gregory DOMOND, Les enjeux des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour le développement d’Haïti, op. cit., pp. 11-13 et passim.

[4] Jose Joachim DAVILMAR, La saga haïtienne à la loupe d’un candidat, Québec, Les Editions Nemours, 2016, p. 123.

[5] Dominique WOLTON, Penser la communication, Paris, Édition Flammarion, 1997,  p. 40.

[6] Lemoine BONNEAU, Haïti 1986-2016 : trente ans de mauvaise gouvernance, Port-au-Prince, L’Imprimeur S.A, 2017, p. 206-207.

[7] Jose Joachim DAVILMAR, La saga haïtienne à la loupe d’un candidat, op. cit.,p. 123.

[8] Dominique MOUSSIGNAC, Compréhension de l’intégration des technologies de l’information et de la communication  dans les radios communautaires en Haïti, Mémoire de fin d’études de licence présenté à l’Université d’État d’Haïti / Faculté des sciences humaines, 2019, p. 18.

[9] Cf. Luné Roc PIERRE LOUIS, Communication et Politique. Au-delà de la manipulation et de la domination idéologique, Mémoire de fin d’études de Master présenté à l’Université Catholique de Louvain, 2008, p. 57 et passim.

[10] Louis QUÉRÉ, Des miroirs équivoques. Aux origines de la communication moderne, Paris, Aubier-Montaigne, 1982, p. 141.

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