Haïti-MJSAC : Démission de Max Attys (Maxis Attys) au MJSAC après avoir dénoncé le scandale des 25 stades de football
P-au-P., 16 juil. 2020 [M9H] — Le Ministre de la jeunesse des sports et de l’action civique (MJSAC), connu sous deux noms Max Attys ou (Maxis Attys) a remis sa démission au Premier ministre Joseph Jouthe dans une correspondance en date du jeudi 16 juillet 2020. Moins de deux semaines après avoir dénoncé le gaspillage et la mauvaise utilisation des fonds alloués à la construction des 25 stades de football, sous l’administration de Joseph Michel Martelly et du gouvernement de Laurent Salvador Lamothe.
La dénonciation de ce scandale a remis au-devant de la scène le dossier de PetroCaribe, dont la dernière partie du rapport est attendu depuis plusieurs mois au niveau de la Cour supérieur des comptes et du contentieux administratif (CSC-CA).
Sans apporter plus d’explications sur les motifs de sa démission, dans une courte lettre, le Ministre des sports et de l’action civique, Max Attys a seulement présenté au Président de la République, Jovenel Moïse et au premier ministre Joseph Jouthe sa démission.
Cette décision survient moins de quelques jours après que le fils de l’ancien président Joseph Michel Martelly, Michel-Olivier Martelly a répondu au Ministre des sports, qui l’avait indexé dans le scandale des 25 stades construites sur l’administration de son paternel, et aussi les trois firmes haïtienne (SECOSA) et les deux (2) autres (ROFI) et (ADOM) dominicaines, qui n’avaient aucunes expertises pour la construction des centres sportifs à travers le pays.
Michel-Olivier Martelly a protesté contre les déclarations « mensongères », «calomnieuses » et «diffamatoires » du titulaire du MJSAC dans un article publié dans le journal Le Nouvelliste en date du 10 juillet 2020.
« Dans ses propos indécents ou il accuse même l’actuel chef de l’Etat de ne pas connaitre sa vraie identité, alors qu’il utilise deux noms différents, il déclare que Michel-Olivier Martelly était très impliqué dans la construction de centres sportifs et demande même que l’action publique soit mise en mouvement contre lui » lit-on dans une note responsive de Michel-Olivier Martelly.
Pour corroborer sa défense, Michel-Oliver Martelly a soutenu qu’il avait fait office de conseiller en matière de la jeunesse, des sports et de l’action publique au cours du mandat de son père. Il a mis accent sur le fait qu’il n’a jamais été comptable des deniers publics et qu’il n’a jamais géré des fonds publics.
Il a rétorqué que sa mission consistait dans le programme « Football pour changement », à faire la promotion des activités sportives au profit des jeunes et à assurer le suivi de la mise en place des infrastructures décidées par le gouvernement d’alors. Une manière simpliste de se dédouaner des accusations portées à son encontre par le Ministre des sports.
Apres une tournée dans plusieurs départements du pays, Max Attys a fait savoir dans les médias qu’il n’avait retrouvé aucun rapport de ces prédécesseurs au Ministère de la jeunesse des sports et de l’action civique (MJSAC) sur les fonds décaissés par l’Etat dans le cadre de ce programme d’investissement, qui serait sans l’ombre d’un doute bénéfique pour la jeunesse haïtienne.
« Nous n’avons même pas un terrain digne de nom en Haïti. L’argent de l’Etat qui devait construire les centres sportifs à travers le pays a été détourné. Nèg yo kraze lajan an… » a révélé Max Attys dans les médias. Des propos qui l’ont peut-être coûté son poste.