Haïti-Covid-19 : Jovenel Moïse renouvelle l’Etat d’urgence sanitaire pour deux mois

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P-au-P., 20 mai 2020 [M9H] — Le président de la République, Jovenel Moïse a renouvelé pour deux mois, soit jusqu’au 20 juillet prochain, l’Etat d’urgence sanitaire et rend le port du masque obligatoire dans les lieux publics, sous peine de sanctions. Le Chef de l’Etat a pris cette décision suite à un Conseil des Ministres à l’extraordinaire qu’il a présidé en visioconférence.

Le président a fait cette déclaration sur son compte twitter sans qu’il y ait un arrêté présidentiel pour corroborer la décision.  

Quel est le bilan des deux mois écoulés de l’Etat d’urgence sanitaire ? Quels sont les résultats  de cette mesure prise par les autorités étatiques, dans un contexte où la population continue de vaquer librement à ses activités dans la journée.  

Lors de sa rencontre virtuelle, avec le président malgache Andry Rajoelina, le mardi 19 mai 2020, le président Jovenel Moïse a fait savoir que le pic de la pandémie est attendue cette semaine ou début de juillet en Haïti. «Les prévisions sont très sombres » a-t-il souligné.

Le gouvernement de Joseph Jouthe avait pris la décision de prolonger pour un mois de plus, soit jusqu’au 19 mai prochain « l’état d’urgence sanitaire » dans le pays. Une décision, dit-il qui lui permettrait de mieux contrôler la crise sanitaire de Covid-19, qui tend à devenir une crise alimentaire selon les indicateurs macro-économiques.

Pratiquement deux mois après la découverte des deux premiers cas dans le pays, les mesures prises par les autorités étatiques se révèlent inefficaces, puisque les cas de contamination communautaire ne cessent d’augmenter dans différents départements du pays.

L’agglomération de Port-au-Prince à elle seule, contient plus de cas que tous les autres départements réunis, 445 au total, tout de suite après on retrouve l’Artibonite avec 60 cas, le Nord avec 22 cas, le Nord-est avec 18 cas, le Sud-Est avec 14 cas, et le Centre avec 13 cas confirmés. Une situation qui semble échapper aux contrôles des autorités sanitaires.

De fait, les écoles, les universités, les péristyles ou temples vaudou, les églises, les mosquées et tous autres lieux de culte généralement quelconques, les aéroports internationaux, les frontières terrestres et maritimes resteront fermés jusqu’à nouvel ordre.

Alors que dans les marchées des dizaines de personnes pullulent sans respecter aucun des principes sanitaires. Cette décision aura de lourde conséquence non seulement sur l’assiette fiscale mais aussi sur l’économie haïtienne déjà anémiée par plusieurs mouvements sociaux. 

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