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Haïti-OPC/UlCC : L’OPC demande au directeur de l’ULCC de se ressaisir suite à l’avis de recherche émis contre un membre de RNDDH

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P-au-P., 11 mai 2020 [M9H] — Le protecteur du Citoyen, Me Renan Hedouville demande au directeur de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), Me Rockefeller Vincent, de se ressaisir par rapport à l’avis de recherche décerné par le Service Enquêtes et Investigations de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) à l’encontre de Madame Marie Gesly Damas Jean Pierre, Administratrice du Réseau National de Défense des Droits Humains.

Dans une correspondance adressée au directeur de l’ULCC, Me Rockefeller Vincent, ce lundi 11 mai 2020, le protecteur du citoyen, Me Renan Hédouville, a exprimé ses préoccupations suite à cet avis de recherche, qui a fait couler beaucoup d’encre dans la presse haïtienne et qui a semble-t-il réveiller le vieux démon qui hantait cette institution.  

Ce dossier s’inscrit dans le cadre d’une affaire de subvention d’un montant d’un million cinq cent mille et 0/ 100 gourdes (Gdes 1, 500,000. 00) octroyé à ladite organisation par le Bureau de Monétisation d’aide au développement (BMPAD), sous l’administration du Directeur Général, Monsieur Patrick Noramé.

« Selon les informations disponibles et confirmées, les responsables du RNDDH ont communiqué en date du 24 mars 2020, copie du rapport détaillé, adressé au BMPAD et à la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif relatif à l’utilisation du montant suscité » fait savoir l’OPC.

Par cette démarche, l’OPC, tout en évitant de se prononcer sur le fond de cette affaire, avec des considérations juridiques et administratives, se dit en droit de se questionner sur le bien-fondé d’un tel avis de recherche qui, pourrait être assimilé à une revanche dans la mesure où Me Rockefeller Vincent a été renvoyé en 2006 de l’appareil judiciaire du Cap-Haitien sur dénonciation du RNDDH.

Selon le protecteur du Citoyen, Renan Hedouville, de tels agissements vont à l’encontre des prescrits relatifs à la Déclaration sur la protection des défenseurs des droits de l’homme adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans sa résolution 53/144 du 9 décembre 1998 et dont Haïti est Etat signataire.

Toutefois, l’OPC dit réitérer sa volonté de travailler avec l’ULCC dans le cadre d’une véritable lutte contre la corruption en Haïti et attend de ce fait la mise sur pied du Comité de pilotage de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, structure à laquelle l’OPC est prêt à intégrer conformément à sa demande en date du 20 avril 2020.

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