Haïti-FHF/Abus sexuel : L’OPC exige l’ouverture d’une enquête, Yves Jean Bart passe à l’offensive
P-au-P., 2 mai 2020 [M9H] — L’Office de la protection du citoyen (OPC), exige l’ouverture d’une enquête, moins de 48 heures de temps après la publication de l’article du quotidien britannique « The Guardian », dans lequel, le président de la Fédération haïtienne de football a été accusé d’avoir abusé sexuellement des jeunes footballeuses. Des allégations que ce dernier n’a pas tardé à réfuter d’un revers de main.
Selon les déclarations de l’un des journalistes enquêteurs, plus d’une centaine de victimes ont été répertoriées dans le cadre de ce long travail. Certains d’entre eux ont été contraints d’avorter sous peine d’être renvoyé du Camp. Par mesures de protections, ces victimes ont gardé l’anonymat.
Dans ce contexte, l’OPC demande à plusieurs instances concernées, notamment le Ministère de la jeunesse et des sports, le Ministère de la justice et de la sécurité publique, le Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes, l’Institut du Bien-être Social et de recherches de diligenter, sous les yeux des défenseurs des droits humains, une enquête autour de ces allégations afin de faire la lumière sur cette question, qui peut éventuellement avoir de graves conséquences sur le football haïtien. Cependant, le président de la Fédération haïtienne de football (FHF) contrattaque dans une note de presse pour réfuter ces allégations.
Yves Jean Bart passe à l’offensive
Yves Jean-Bart dit réfuter les accusations d’abus sexuel porter contre lui dans les colonnes du journal britannique « The Guardian » et les place dans le contexte enclenché depuis 20 ans pour l’évincer de la présidence de la FHF. Il signale qu’il avait sollicité du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), en date du 10 mars 2020, de diligenter une enquête autour de ce dossier. Il en avait également avisé les instances internationales du football : la FIFA et la CONCACAF.
Il demande également à la justice haïtienne de conduire aussi une investigation ; car cet affront vise, au demeurant, la réputation du football national et risque de compromettre l’avenir de centaines de jeune issu surtout de milieu populeux. Il requiert également de la FIFA et de la CONCACAF, à travers leurs instances compétentes, d’instruire sur ce dossier.
Les organisations féministes à caractère revendicatif de promotion et de défenses des droits des femmes et des filles, la Solidarité des femmes haïtiennes (SOFA), de même que Kay Fanm (La Maison des femmes) demandent aux autorités de l’Etat de prendre toutes les mesures pour retirer à la tête de la Fédération Haïtienne de football (FHF), Yves Jean Bart à cause des accusations qui pèsent contre lui comme étant celui qui a agressé sexuellement des jeunes filles sur la base de son autorité.
SOFA et Kay fanm demandent au Ministère de la justice et de la sécurité publique (MJSP) de diligenter une enquête nationale indépendante avec le concours de la société civile qui doit prendre son courage à deux mains pour fouiller afin de comprendre pour faire jaillir la vérité sur ces actes dont a été reproché Yves Jean Bart.
Elles exigent également au Commissaire du gouvernement de mettre l’action publique en mouvement contre Yves Jean Bart ainsi que tous ceux qui ont participé dans ces actes malhonnêtes. Toutes les institutions publiques qui sont concernées doivent jouer leurs rôles dans ce dossier.
SOFA et Kay Fanm encouragent toutes les jeunes filles, ainsi que tous les membres de familles des jeunes victimes de les accompagner pour dénoncer et de leur aider pour déposer des plaintes contre Yves Jean Bart. Elles invitent tous ceux qui sont témoins des mauvaises actions de Jean Bart d’appuyer les témoignages des jeunes filles qui sont victimes.
Elles exigent aussi une protection rapprochée pour toutes les autres joueuses qui sont dans le Ranch de de la Croix-des-Bouquets jusqu’à la fin de la crise du Coronavirus dans le pays.
Crédit photo : The Guardian